Article publié le 22/09/2008 Dernière mise à jour le 22/09/2008 à 10:52 TU
Taro Aso, le prochain Premier ministre du Japon, se presente lui-même comme un faucon nationaliste., amateurt de manga, de bandes dessinées. Il est reputé aussi pour ses gaffes à répétition, des dérapages verbaux plus ou moins incontrôlés contre les Chinois, les Coréens, les Occidentaux et les minorités mais qui trahissent, peut-être, chez ce baron du parti conservateur au pouvoir sans interruption presque depuis la fin de la guerre, des préjugés teintés de xénophobie.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Pour empêcher que l’opposition devenue majoritaire au Sénat, pour la première fois depuis la fin de la guerre, ne mette fin à son hégémonie, le Parti conservateur majoritaire choisit comme Premier ministre du Japon, Taro Aso. Un nationaliste, amateur de bandes dessinées, connu aussi pour ses remarques à l’emporte-pièce, parfois à la limite de la xénophobie.
Au moment où l’économie japonaise est menacée de récession, Taro Aso est prêt à augmenter les dépenses publiques pour reconquérir son électorat de base, des agriculteurs en voie d’extinction. Il risque aussi de lancer de nouveaux travaux publics, alors que le Japon est déjà hyper bétonné pour satisfaire, cette fois-ci, ses compagnies de construction qui emploient toujours 11% de toute la main d’œuvre japonaise.
Le problème est que le Japon est le pays le plus endetté du monde. Sa dette publique représente 220% de son PIB dans la réalité. Le Japon a besoin d’un Premier ministre réformiste, comme Junichiro Koizumi, un homme prêt à déréglementer l’économie, à accroître sa productivité encore faible, qu’il ait aussi le courage de doubler la TVA de 5 à 10% pour diminuer la dette.
Or, Taro Aso n’est pas un Junichiro Koizumi, c’est même un antilibéral.
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