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Inde / Etats-Unis

Plus qu'une étape avant l'accord sur le nucléaire civil

Article publié le 28/09/2008 Dernière mise à jour le 28/09/2008 à 17:35 TU

Des étudiants indiens ont manifesté contre l'accord américano-indien sur le nucléaire.(Photo : Reuters)

Des étudiants indiens ont manifesté contre l'accord américano-indien sur le nucléaire.
(Photo : Reuters)

Le pacte nucléaire civil entre les Etats-Unis et l'Inde a été adopté à la Chambre des représentants du Congrès américain par 298 voix pour et 117 contre. Ce texte prévoit des transferts de technologie et de fournitures nucléaires par les Etats-Unis à l'Inde pour une période de 40 ans. Ce projet en a fait bondir certains, notamment parce que l'Inde n'est pas signataire du Traité de non prolifération nucléaire. Mais rien  n'est encore définitif ; il reste à obtenir la validation du Sénat.

Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash

Il aura fallu plus de trois ans de procédure pour que l’accord indo-américain sur le nucléaire civil, signé en juillet 2005 par le président George Bush et le Premier ministre, Manmohan Singh, devienne enfin réalité.

L’Inde n’étant pas signataire du Traité de non prolifération, le Congrès a en effet dû amender la législation américaine. Une étape qui a pris à elle seule, près de deux ans, puisque concrètement cela consistait à revenir sur trois décennies de politique extérieure des Etats-Unis, en matière de non prolifération.

Cette étape franchie, New Delhi a ensuite dû négocier avec l’Agence internationale de l’énergie atomique, afin de mettre en place un système d’inspection de ses centrales civiles, puis obtenir le feu vert unanime des 45 pays membres du groupe des fournisseurs de nucléaire, ce qui a finalement été fait in extremis le mois dernier.

Maintenant qu’il a été voté à nouveau par la Chambre des représentants, le texte n’a plus qu’à être accepté par le Sénat américain, ce qui devrait être fait dès la semaine prochaine. La secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice prévoit d’ailleurs de venir à New Delhi, dès le 3 octobre, afin de signer l’accord définitif, avec son homologue indien, ouvrant ainsi à l’Inde la porte des entreprises américaines, pour se fournir en équipements et en combustible nucléaire.