Somalie

Le cargo détourné encerclé par des navires américains

par  RFI

Article publié le 30/09/2008 Dernière mise à jour le 30/09/2008 à 03:38 TU

Au large des côtes somaliennes, la chasse aux pirates semble avoir tourné ces dernières heures à l'opération 100% américaine. Ce sont maintenant des bateaux américains qui ont pris place autour du cargo ukrainien. Le navire avait été détourné jeudi dernier alors qu'il transportait un véritable arsenal, comprenant notamment 33 chars d’assaut. Des armes officiellement destinées à l'armée kényane.

Le cargo ukrainien détourné le 25 septembre, photographié depuis un navire de l'US Navy.
(Photo : AFP)

Les Américains ont décidé de prendre le problème à bras le corps. Ils annoncent avoir envoyé plusieurs navires pour surveiller les pirates, le cargo ukrainien, et sa précieuse cargaison.

C'est ce qu'a expliqué à RFI l'un des porte-paroles de la marine américaine à Bahrein, le lieutenant Nathan Christiensen :

« Au moment où je vous parle, nous avons plusieurs bateaux dans la zone qui surveillent le cargo. Nous sommes aussi en contact radio avec le bateau lui-même.

Notre préoccupation c'est la sécurité de l'équipage et la nature même de la cargaison. Et c'est pour cela que nous avons installé un dispositif de surveillance en plaçant plusieurs bateaux dans la zone.

RFI : Sait-on à qui était destinée la cargaison ? Certains parlent du Kenya, d'autres du Soudan ? Quelles informations avez-vous sur ce point ?

N. Christiensen : Ce que je peux dire c'est que le bateau allait vers un port kenyan, et que nous avons eu d'autres informations par la presse, selon lesquelles la cargaison était destinée au Soudan. Mais il faut voir avec l'armateur pour les détails.

RFI : Mais ces informations sont-elles crédibles ? Une cargaison d'armes pour le Soudan ?

N. Christiensen : Encore une fois, je dirai juste que nous avons eu des informations supplémentaires disant que cette cargaison était destinée au Soudan plutôt qu'au Kenya. »

Pas question pour le moment d'intervenir, disent par ailleurs les Américains, qui affirment également ne pas savoir où en sont les négociations entre les pirates et l'armateur du navire.