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Serbie

La partition du Kosovo n’est plus taboue

Article publié le 01/10/2008 Dernière mise à jour le 01/10/2008 à 11:05 TU

Le président serbe, Boris Tadic.(Photo : Reuters)

Le président serbe, Boris Tadic.
(Photo : Reuters)

La Serbie ne se résigne pas à l’indépendance du Kosovo proclamée le 17 février dernier. Pourtant, le président serbe, Boris Tadic, a évoqué pour la première fois l'hypothèse d'une partition, en tout dernier recours, lorsque toutes les autres solutions auront été explorées en vue du maintien de l’ancienne province dans la République serbe. En effet, la Serbie souhaite toujours trouver une solution au statut du Kosovo dans le cadre d'une large autonomie.

Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy

Même si Boris Tadic, le président de la Serbie, envisage la partition du Kosovo comme la dernière option possible si toutes les autres solutions n’ont pas abouti, il n’empêche que pour la première fois un haut dirigeant serbe évoque cette possibilité longtemps taboue.

La Serbie se trouve à propos du Kosovo dans une situation délicate. D’abord, parce qu’elle veut rejoindre l’Union européenne et que la majorité des Etats membres ont reconnu l’indépendance de l’ancienne province serbe, et aussi parce que l’Assemblée générale des Nations unies doit examiner la semaine prochaine une motion serbe qui demande à ce qu’un tribunal se prononce sur la légalité de l’indépendance du Kosovo.

Même si on évoque de plus en plus souvent dans les milieux diplomatiques de nouvelles négociations entre Belgrade et Pristina, il est peu probable que quiconque, sauf bien sûr les Serbes, désire revenir sur l’indépendance du Kosovo.

Aussi le président Tadic devra-t-il être très imaginatif s’il veut éviter un nouvel échec sur le dossier du Kosovo.