Article publié le 22/08/2008 Dernière mise à jour le 22/08/2008 à 06:26 TU
Par Julie Lerat
Nous vous l'avions bien dit... C'est en somme le message qu'a adressé le ministre serbe des Affaires étrangères aux pays qui ont soutenu l'indépendance du Kosovo. Vuk Jeremic explique que cet événement a créé « un précédent dangereux » qui a déstabilisé le Caucase, comme l'avaient prédit des responsables serbes au moment de la proclamation d'indépendance du Kosovo, en février.
« Malheureusement, poursuit-il, plus vite que quiconque ne le supposait, cela s'est avéré juste ». Le chef de la diplomatie serbe reste cependant plutôt modéré. Comme l'ensemble de la classe politique serbe, qui ne s'est d'ailleurs pas exprimée depuis le début du conflit entre la Géorgie et la Russie.
Belgrade prise entre deux alliés
Le contexte politique offrait pourtant une belle occasion à la Serbie de contester une nouvelle fois l'indépendance du kosovo. Mais Belgrade s'est retrouvé dans une position délicate. Car cette crise a exacerbé les tensions entre ses deux alliés : la Russie et l'Union européenne.
La Serbie peut difficilement critiquer Moscou, puisque la Russie est un allié fidèle, qui s'est toujours opposé à l'indépendance du Kosovo. Mais elle se refuse aussi à contrarier les Européens, car elle a fait de l'entrée dans l'Union européenne l'une de ses priorités.
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