Article publié le 05/10/2008 Dernière mise à jour le 06/10/2008 à 13:01 TU
Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Wendt
De notre correspondante à Berlin, Nathalie Wendt
« 35 milliards d’euros sont garantis par la Banque centrale allemande, 15 milliards portés par l’Etat à hauteur de 40 % et par les banques à hauteur de 60 % ».
Angela Merkel tentait, dans l’après-midi de dimanche, de sauver ce qui reste du plan de sauvetage de la banque immobilière Hypo Real Estate, plombée par sa filiale irlandaise.
Le plan, concocté le week-end dernier par un consortium de banques, le gouvernement et la Banque centrale allemande, avait finalement capoté par surprise samedi dans la soirée.
Selon la presse allemande, les besoins réels en liquidité de la banque seraient trois fois supérieurs aux 35 milliards d’euros prévus par le plan de sauvetage. « Si aucune solution n’était trouvée d’ici l’ouverture de la bourse demain matin, l’Hypo Real Estate ne survivrait pas deux jours », selon un banquier.
Pour éviter la panique, Angela Merkel a annoncé cet après-midi que le gouvernement garantirait tous les dépôts d’épargne des particuliers. Hypo Real Estate est la première banque allemande à risquer la faillite dans le sillage de la crise des marchés financiers.
Réunion des ministres des finances de la zone euro, puis de l'UE
Comment les 27 vont-ils jouer la partition écrite par 4 d'entre eux, il y a deux jours ?
Samedi, à l'Elysée, les dirigeants des quatre pays les plus riches de l'Union européenne, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne et France, ont voulu créer un semblant d'unité européenne pour faire face à la crise financière.
Appelant à un « sommet international au plus vite », pour rénover le système bancaire international, les quatre pays ont aussi invité la Commission européenne à plus de compréhension si leurs déficits publics venaient à déraper. Sans proposer un fonds de soutien à l'américaine pour les banques européennes, le G4 a souligné la nécessité d'une concertation entre les Etats européens, lors de toute initiative de sauvetage bancaire.
D'accord également pour sanctionner les dirigeants des banques défaillantes, mieux superviser les assureurs, revoir les normes comptables des banques, les 4 du mini-sommet, tout en essayant de boucler des sauvetages difficiles chez eux, vont devoir soumettre toutes ces propositions aux 23 autres, dont l'Espagne et les « petits » pays européens,qui souffrent autant de la crise et n'ont pas forcément apprécié d'être laissés sur la touche, ce week-end.
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