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Somalie

La couverture de l’ONU pour mater la piraterie

Article publié le 08/10/2008 Dernière mise à jour le 08/10/2008 à 14:48 TU

Depuis le dernier événement de piraterie, la surveillance s'est accrue au large des côtes somaliennes. Ici, un bateau de guerre américain.(Photo : Reuters)

Depuis le dernier événement de piraterie, la surveillance s'est accrue au large des côtes somaliennes. Ici, un bateau de guerre américain.
(Photo : Reuters)

Le Conseil de sécurité a adopté, mardi, une résolution, qui appelle les Etats à lutter contre la piraterie au large de la Somalie. Le texte fournit une couverture juridique aux Etats qui souhaiteraient créer une force aéronavale contre la piraterie, comme l'a souhaité le président français, Nicolas Sarkozy. Le passage du texte intervient alors que des pirates détiennent toujours le Faina, un navire ukrainien chargé notamment de 33 chars d'assaut.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Cette résolution est un appel à l'action. A l'unanimité, le Conseil de sécurité demande aux Etats de participer activement à la lutte contre la piraterie au large des côtes somaliennes, en y déployant des navires de guerre.

La résolution ne crée pas de force navale internationale, pour pourchasser les pirates, mais elle fournit une couverture politique et juridique aux Etats ou aux organisations qui seraient disposés à policer les eaux au large de la Somalie, au besoin en faisant usage de la force.

Une dizaine de pays de l'Union européenne se sont déjà dits prêts à participer à une force aéronavale européenne, qui pourrait agir en coopération avec l'Otan et les Etats-Unis. Cette nouvelle résolution, proposée par la France, va un peu plus loin que le texte voté en juin, déjà sous l'impulsion de Paris, et qui autorisait les Etat coopérant avec le gouvernement somalien à poursuivre les pirates jusque dans les eaux territoriales somaliennes.

Les efforts du Conseil de sécurité visent à sécuriser ce qui est devenu la route maritime la plus dangereuse du monde, avec une soixantaine d'attaques de pirates depuis le début de l'année. Des attaques toujours plus sophistiquées qui menacent non seulement le passage de l'aide humanitaire à destination de la Somalie, mais aussi le commerce mondial.