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Crise financière

La crise se poursuit et s'aggrave

Article publié le 10/10/2008 Dernière mise à jour le 10/10/2008 à 10:30 TU

Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), lors d’une conférence de presse, à Washington le 9 octobre 2008.(Photo : Reuters)

Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), lors d’une conférence de presse, à Washington le 9 octobre 2008.
(Photo : Reuters)

Après l'Asie, les bourses européennes décrochent à leur tour ce matin. Moins 10% à Paris et à Londres. Les autorités de régulation russes ont préféré quant à elles prendre les devants. Les deux bourses de Moscou sont restées fermées ce matin. Réunion aujourd'hui à Washington des ministres de l'Economie et des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7. Ce qu'il faut, c'est « agir de manière rapide et coordonnée ». Tel est le message qu'a voulu transmettre Dominique Strauss Kahn devant la presse hier à Washington. Le directeur général du FMI a notamment mis en garde les Européens contre toute action nationale. Il a aussi affirmé que le Fonds monétaire pouvait jouer un rôle important dans cette crise.

Avec notre envoyée spéciale à Washington, Murielle Paradon

Le FMI (Fonds monétaire international) n’entend pas se borner à donner des avis aux gouvernements  aux banques centrales. Il devrait aussi aider  les pays touchés par cette crise financière.

 Dominique Strauss-Kahn, le directeur général de l’organisation a annoncé qu’il avait déclenché hier une procédure d’urgence, pour libérer des fonds et les attribuer rapidement aux pays qui en ont besoin.

Il ne s’agit pas seulement des pays pauvres et des  pays émergents, mais  certains pays développés pourraient être aussi concernés. Cette procédure existe depuis des années mais il faut du temps pour la mettre en place. Là, l’argent pourrait être obtenu en 15 jours, avec des conditions avantageuses.

Et puis, il y a bien sûr une réforme du système financier à mener. Tout le monde est d’accord là- dessus,  et Dominique Strauss-Kahn insiste : « On ne va pas attendre la fin de la crise pour en tirer les leçons, c’est maintenant que la réforme doit être menée. Il faut lancer de nouvelles pratiques, combler les lacunes de réglementation ».

En somme inventer un nouveau système, dans lequel le FMI pourrait avoir un rôle de surveillance.


Tokyo a clôturé avec moins 9,62%. C'est la plus forte chute à la Bourse de Tokyo depuis 21 ans. Un jeu de domino dans le sillage de la chute de Wall Street hier soir. La Banque du Japon a décidé d'injecter 26 milliards d'euros pour faire face au manque de liquidités. Signe que les choses ne s'arrangent pas : L'assureur japonais Yamato Life Insurance s'est déclaré dans la matinée en faillite, c'est la première compagnie d'assurance japonaise en cessation de paiement depuis le début de la crise financière internationale.

Les bourses asiatiques s’écroulent dans la foulée de Wall Street

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Panique générale en Asie. A Tokyo, la chute est vertigineuse et historique. Les hedge-funds, les fonds spéculatifs mais aussi les banques, les sociétés d’investissement d’Europe et d’Amérique du Nord et du reste de l’Asie « se sont servis de l’arme financière de destruction massive », pour citer Warren Buffet. La bourse de Tokyo est la plus « liquide » d’Asie et elle ne limite pas, contrairement en Europe ou en Amérique du Nord, les ventes à découvert. Aujourd’hui, les banques venues d’Europe ont vendu massivement tout ce qu’elles pouvaient à la Bourse de Tokyo à tel point que les échanges sur les marchés à terme ont été suspendus pendant un quart d’heure. Du jamais vu depuis des années La chute a été rapide, massive, brutale. Le Premier ministre japonais, Taro Aso, estime qu’avec une bourse de Tokyo sous perfusion, les entreprises japonaises auront peut-être des difficultés à obtenir des financements auprès de leurs banques. L’Asie est terrifiée. Ses banques sont bien capitalisées mais elles ne prennent plus de risques. Les Japonais achètent de moins en moins de produits d’assurance depuis le début de la crise ou résilient leurs contrats. La compagnie d’assurance Yamato Lifevient de se déclarer en faillite ce vendredi. Elle a pris des risques insensés en investissant dans des fonds hyper-spéculatifs.