par RFI
Article publié le 11/10/2008 Dernière mise à jour le 11/10/2008 à 13:42 TU
Après la France la semaine dernière, c'est au tour des Etats-Unis de signer avec l'Inde un pacte de coopération nucléaire. Cet accord historique, qui met fin à des décennies d'interdiction de collaboration nucléaire avec l'Inde, a été paraphé par la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, et le ministre indien des Affaires étrangères, Pranab Mukherjee. C'est la fin d'un long processus à la fois historique et diplomatique.
Condoleezza Rice ( à droite ) signe le pacte de coopération nucléaire en compagnie du ministre indien des Affaires étrangères, Pranab Mukherjee, le 10 octobre 2008.
( Photo : Reuters )
C'est l'acte final qui met fin à 34 ans de sanctions américaines contre New Delhi, pour la punir d'avoir procédé à son premier test nucléaire militaire, en 1974.
C'est la fin du malentendu et de la méfiance persistante et réciproque, vestige de la Guerre froide lorsque Washington interprétait le non-alignement de l'Inde comme un soutien inconditionnel à Moscou. Une époque où les deux supers grands se défiaient sur les théâtres d'affrontements régionaux.
20 ans plus tard, la signature de la nuit dernière marque donc la fin de tout cela et la reconnaissance définitive de l'Inde, non plus comme une puissance politique menaçante mais comme un partenaire, c'est à dire un « client » ou un « fournisseur ».
Héritage bien encombrant
Sur le plan bilatéral, c'est également le dernier épisode d'un processus engagé voici trois ans et qui restera vraisemblablement comme l'un des grands chantiers aboutis de la présidence de George W. Bush.
Il est bouclé in extremis, tout juste à quelques semaines de l'élection présidentielle américaine, signe de la volonté du président de mener ce projet à son terme.
Mais c'est un héritage bien encombrant en matière de relations internationales qui vient de nous être légué. New Delhi n'est pas signataire du traité de non-prolifération nucléaire et, en toute logique, son adhésion au club ne manquera de susciter des candidatures et, finalement, d'ouvrir tôt ou tard la voie à d'autres Etats non-signataires du TNP.
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