par RFI
Article publié le 12/10/2008 Dernière mise à jour le 13/10/2008 à 02:19 TU
C'est le président français Nicolas Sarkozy qui, pour des raisons humanitaires, a décidé de ne pas appliquer le décret autorisant son extradition : l'ancienne membre des Brigades rouges Marina Petrella ne sera pas extradée vers l’Italie où elle est condamnée à la prison à perpétuité pour complicité dans le meurtre d'un commissaire en 1981.
Une manifestante contre l'extradition en Italie de Marina Petrella, ex-membre des Brigades rouges, le 19 juin 2008 à Paris.
(Photo : AFP)
L'avocate de Marina Petrella s'est félicitée de cette décision « humaine, nécessaire et légitime. »
« Un choix guidé par la raison et par le cœur très important symboliquement pour la France où l'humanitaire reste une valeur forte », selon maître Irène Terrel.
L'ancienne dirigeante de la colonne romaine des Brigades rouges réfugiée en France depuis 1993 va donc pouvoir rester hospitalisée à Paris. Après une grève de la faim, son état physique et mental n’a cessé de se détériorer.
Complicité dans le meurtre d'un commissaire
La cour d’appel de Versailles avait autorisé en août dernier sa remise en liberté sous contrôle judiciaire afin de lui permettre de recevoir des soins sans être détenue. Marina Petrella avait en fait été arrêtée en août 2007 en France, alors qu’elle travaillait comme assistante sociale.
Les proches de l'ancienne brigadiste de 54 ans avaient demandé au président Nicolas Sarkozy l'application de cette clause humanitaire prévue par la convention d’extradition franco-italienne de 1957.
En Italie, Marina Petrella a été condamnée en 1992 à la prison à perpétuité pour complicité dans le meurtre d'un commissaire de police à Rome en 1981.
Avocate de Marina Petrella
« Je ne peux qu’être profondément soulagée que cette décision d’adopter la clause humanitaire prévue par la Convention de 1957 soit prise de façon à ce qu’elle puisse commencer à tenter de se reconstruire ».
« Pour le président de l'Association des victimes du terrorisme, il y a eu une condamnation et elle doit être excécutée en vertu du respect réciproque entre deux Etats membres de l'Union européenne. »
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