par RFI
Article publié le 15/10/2008 Dernière mise à jour le 15/10/2008 à 14:56 TU
Les vingt-sept chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union se retrouvent ce mercredi après-midi à Bruxelles pour une réunion consacrée aux problèmes institutionnels, à la lutte contre le réchauffement climatique mais surtout à la crise financière internationale. Les Européens s'apprêtent à entériner, lors de ce sommet de deux jours, la création d'une « cellule de crise financière » que les gouvernements pourront appeler à tout moment en cas de difficulté.
Le Premier ministre britannique Gordon Brown (g) et le président de la Commission Européenne José Manuel Barroso, le 15 octobre 2008 au siège de la Commission européenne à Bruxelles.
(Photo: Reuters)
Ce que va avant tout chercher à faire Nicolas Sarkozy qui préside l'Union européenne, c'est d'élargir aux 27 Etats-membres de l'Union le plan d'aide au secteur financier qui a été adopté dimanche dernier à Paris par les pays de la zone euro.
Un plan de 2 000 milliards d'euros - quatre fois plus que ce qui a été débloqué par Washington - et qui prévoit l'entrée des Etats dans le capital des banques en difficulté et surtout des garanties publiques aux prêts interbancaires.
Pour l'instant un seul pays, la République tchèque, s'est montrée hostile à ce plan. Prague, encore marquée par le souvenir du communisme, n'est pas vraiment enthousiaste à ce retour massif de l'interventionnisme d'Etat dans les affaires économiques.
Prague dit craindre une fuite des capitaux tchèques vers d'autres pays, comme l'Allemagne voisine, parce qu'ils proposent de meilleures garanties bancaires.
Attirer la foudre sans paratonnerre
Du côté de la présidence française, on est plutôt serein.
Un proche collaborateur du chef de l'Etat a même affirmé que si les Tchèques s'entêtaient, le plan de sauvetage serait quand même adopté par les 26 autres pays. Il a également ajouté que pour la République tchèque, cela reviendrait à attirer la foudre sans avoir de paratonnerre adéquat.
En tout cas, Nicolas Sarkozy ne manquera sans doute pas de le rappeler à son homologue tchèque avec lequel il doit s'entretenir ce mercredi après-midi avant l'ouverture formelle des travaux.
La république tchèque doit succéder en janvier prochain à la France à la tête de l'Union.
« Le FMI doit être reconstruit en adéquation avec le monde moderne et nous avons besoin d'un système d'alerte pour l'économie mondiale...»
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