par RFI
Article publié le 27/10/2008 Dernière mise à jour le 27/10/2008 à 13:56 TU
Le redoutable chef de guerre libérien Prince Johnson, lors de son audition devant la commission Vérite et réconciliation à Monrovia, le 29 août 2008.
(Photo : AFP)
Prince Johnson a d’abord rendu hommage à l’ancien président burkinabè, qui pour lui était un homme exceptionnel, aimé par son peuple et par le monde extérieur. Mais il fallait se débarrasser de lui : « La seule option pour notre formation, rester au Burkina puis aller en Libye, était de répondre positivement à la requête de Blaise, c’est-à-dire se débarrasser de Thomas Sankara qui était contre notre présence au Burkina ».
A la question de savoir s’il a été facile de se débarrasser de Thomas Sankara, Prince Johnson répond que le vrai maître des lieux à cette époque-là était plutôt l’actuel président : « Franchement, Sankara n’était qu’un chef cérémonial, c’est Blaise Compaoré qui contrôlait tout, les casernes et la garde présidentielle donc il était très facile de s’infiltrer ».
Prince Johnson est allé plus loin en citant le nom de l’ancien président ivoirien, Félix Houphouët Boigny : « Il voulait la chute de Sankara pour que nous puissions suivre notre formation et retourner au Liberia pour tuer Doe (Samuel K. Doe, président du Liberia à cette époque, NDLR) parce que Doe a tué son beau-fils, William Tolbert junior... »
A écouter
« A mon humble avis, le Burkina Faso qui a œuvré à la réconciliation des cœurs et des fils de ce pays à travers plusieurs mécanismes de dialogue, ces affirmations viennent comme une atteinte à notre image tout simplement. »
27/10/2008
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