RD Congo
L’Union africaine prépare un sommet sur la crise
par RFI
Article publié le 02/11/2008 Dernière mise à jour le 02/11/2008 à 14:09 TU
Après Goma et Kigali, c’est à Dar es-Salaam, la capitale tanzanienne, que les ministres français et britannique des Affaires étrangères se sont rendus dans le cadre de leur tournée diplomatique. Bernard Kouchner et David Miliband y ont rencontré Jakaya Kikwete, président de la Tanzanie et président en exercice de l'Union africaine. L'Union africaine a annoncé préparer activement un sommet sur les moyens de régler la crise dans l'est de la RDC. David Miliband a affirmé ce dimanche que « plus de 1,6 million de déplacés » dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) étaient « pris au piège de la crise» et sans accès à une aide humanitaire.
La région des Grands Lacs.
(Carte : C.Wissing/RFI)
La première des avancées diplomatiques était l'annonce par Louis Michel d'un sommet régional à Nairobi sous l'égide de l'ONU.
Le commissaire européen à l'Aide humanitaire avait confirmé vendredi, en quittant Kinshasa, que les présidents rwandais et congolais étaient prêts à y participer en compagnie des chefs d'Etat de la région des Grands lacs, des organisations régionales et de l'Union africaine.
Cette annonce semblait précoce, alors que les chefs de la diplomatie française, britannique et américaine entamaient une tournée régionale : de quoi leur couper l'herbe sous les pieds.
Leadership diplomatique
En se rendant à Dar es-Salaam ce dimanche, Bernard Kouchner et David Miliband sont quant à eux venus consulter le président en exercice de l'Union africaine, le président tanzanien Jakaya Kikwete.
Vendredi, l'Union africaine avait condamné l'offensive des rebelles de Laurent Nkunda sur Goma. Pour conserver son leadership diplomatique, l'organisation africaine a annoncé, elle aussi, préparer un sommet à Nairobi dès la semaine prochaine. Aucune date n'est pour le moment fixée.
Deux annonces en moins de 48 heures, deux initiatives qui pourraient se fondre en un seul et grand sommet. Reste à savoir s'il se tiendra sous l'égide de l'ONU ou de l'Union africaine.
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