Article publié le 03/11/2008 Dernière mise à jour le 03/11/2008 à 13:57 TU
Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé ce lundi l'enlèvement d'un ressortissant français à Kaboul, la capitale afghane, assurant que les autorités se « mobilisent » pour obtenir sa libération. L'otage, âgé de 32 ans, effectuait son premier séjour en Afghanistan et était hébergé dans les locaux de l'association française Afrane (Amitié franco-afghane). Un garde de sécurité afghan qui a tenté de s’interposer a été tué par balles.
Avec notre correspondante à Kaboul, Constance de Bonnaventure
Deux humanitaires français se rendaient en voiture, de leur domicile à leur bureau, quand un véhicule s’est arrêté devant eux, leur bloquant le passage.
Des hommes armés sont descendus et ont tenté d’enlever les deux Français. L’un d’eux a pu s’échapper, l’autre est toujours entre les mains des ravisseurs. Un garde de sécurité afghan a tenté de s’interposer, il a été tué par balles.
Pas de revendication pour le moment, mais le quartier où a lieu l’enlèvement, à l’ouest de Kaboul, connaît une recrudescence de la criminalité.
Augmentation de la criminalité
L’ensemble de la communauté humanitaire est évidemment sous le choc, et on a demandé aux expatriés de limiter leurs mouvements dans la capitale afghane.
Il y a deux semaines, une humanitaire britannique a été tuée par des insurgés talibans. Quelques jours après, deux étrangers travaillant pour l’entreprise DHL ont été abattus en plein centre-ville de Kaboul.
Depuis quelques semaines, Kaboul connaît une vague d’attaques sans précédents, visant les occidentaux. Cette violence est liée aux activités des insurgés talibans, mais aussi à l’augmentation de la criminalité et du grand banditisme dans la capitale afghane.
A lire également