par RFI
Article publié le 03/11/2008 Dernière mise à jour le 04/11/2008 à 06:01 TU
Les convois humanitaires de l'ONU continuent d'arriver à Rutshuru, lundi 03 novembre 2008.
(Photo : AFP)
Secrétaire d'Etat français à la Coopération
La situation est effroyable, les déplacés se comptent par centaines de milliers...
Sur le plan politique, le blocage persiste
Même si le cessez-le-feu décrété par Laurent Nkunda mercredi dernier tient toujours, aucune sortie de crise ne semble, pour l'instant, en vue. Ce lundi, le chef rebelle a réitéré sa demande de pourparlers directs avec le gouvernement de Kinshasa. Nkunda a par ailleurs ajouté qu'il entend renverser le régime de Joseph Kabila en cas de refus. Un refus qui est tout de même venu, et de manière catégorique, de la part de Kinshasa ce lundi après-midi.
Chef des FDLR
« Si le gouvernement ne s'aligne pas du côté de la paix, nous allons le faire partir, nous sommes décidés. »
La diplomatie internationale tente d'unir ses forces
La France durcit le ton et se dit favorable à des opérations « plus musclées » des troupes de l'ONU contre les rebelles. Les casques bleus auraient, en effet, été mandatés pour « interdire aux rebelles d'entrer dans Goma », selon Alain le Roy, l'un des responsables des Nations unies.
Ministre français des Affaires étrangères
« A Goma, il y a 800 soldats dans la région la plus dangereuse, ce n’est pas assez ! »
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré avoir nommé l'ancien président du Nigeria, Olusegun Obansajo, émissaire spécial pour tenter de résoudre la crise en République démocratique du Congo.
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Jean Ping, a également décidé de nommer un émissaire chargé de trouver une solution diplomatique pour résoudre la crise en RDC. Il devrait se rendre à Kinshasa dès mercredi.
La tension ne décroît pas dans la capitale provinciale du Nord-Kivu où un couvre-feu a été décrété ce lundi soir.
Analyse : La communauté internationale impuissante à contrer l'escalade |
Les actions diplomatiques se multiplient, mais en ordre dispersé. Le Secrétaire général de l'ONU a nommé hier soir un émissaire pour la RDC, dans la foulée l'Union Africaine a fait de même. Dans le tourbillon de déclarations plus ou moins contradictoires, venant de ministres ou commissaires européens en visite à Kinshsa et Kigali le week-end dernier, diffiicle de comprendre comment la communauté internationale compte s'y prendre pour éviter la guerre. Arrivé hier à Goma, le tout nouveau chargé des opérations de maintien de la paix Alain Le Roy a expliqué que le mandat de la Monuc prévoyait d'interdire à des forces armées d'entrer dans Goma. Certains observateurs s'interrogent sur la crédibilité de tels propos : l'armée réguliere ayant été défaite, la Monuc est-elle prête à se battre seule contre les rebelles ? Le scénario est bien peu probable. Reste à savoir si la rébellion envisage de prendre Goma avant que la Monuc ne renforce ses effectifs de casques bleus, et avant que Kinshasa tente éventuellement d'acheminer des troupes actuellement stationnées dans le Sud-Kivu. En tout cas, à peine investi, le gouvernement congolais a fait savoir qu'il était hors de question de négocier directement avec le CNDP de Laurent Nkunda, alors que le parlement lui a demandé d'ouvrir le dialogue. La rébellion a aussitot réagi en accusant le gouvernement de vouloir lancer la guerre, et affirme désormais qu'elle va forcer le régime de Kinshasa à quitter le pouvoir. |
A écouter
« Je prends De Gaulle, non pas comme un individu mais comme un esprit. C'est un esprit de libération, un esprit de refus et de révolte contre l'occupation étrangère, je m'inscris dans ça...»
04/11/2008
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