Article publié le 04/11/2008 Dernière mise à jour le 04/11/2008 à 17:52 TU
Les pays de la rive Sud ont acepté que le présidence aille dans un pays du Nord en échange de quoi, le secrétariat général revient à un pays du Sud. Il a fallu créer cinq postes à ce secrétariat général dont un pour Israël pour que la Ligue arabe puisse être acceptée à part entière.
Les ministres des Affaires étrangères des 43 pays des rives nord et sud de la Méditerranée à l'issue de la Conférence de Marseille.
(Photo : Reuters)
Avec notre envoyée spéciale à Marseille, Béatrice Leveillé
Les ministres de 43 pays de l'UPM sont parvenus à un consensus général sur la place de la Ligue arabe au sein de l’Union pour la Méditerranée, bien que ce ne soit pas un Etat, ainsi que sur les déclarations politiques sur le conflit israélo-palestinien.
Parmi les 43 pays membres de l’Union pour la Méditerranée, il y a Israël et l’Autorité palestinienne. Israéliens et Palestiniens ont accepté de faire des compromis, parce qu’ils obtiendraient deux des cinq postes de secrétaire général adjoint de l’Union pour la Méditerranée. Il y aura un consensus pour offrir ces postes à un Israélien, un Palestinien, un Grec, un Maltais et un Italien.
On ignore encore à quel pays sera attribué le poste de secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée, mais ce sera un pays de la rive sud, peut-être la Jordanie.
Quant au siège de l'Union pour la Méditerranée il revient à l'Espagne, à la rive nord donc, comme Javier Solana, le chef de la diplomatie européenne l’a confirmé. Les Espagnols tenaient à tout prix à ce que le siège soit à Barcelone ; ils ont réussi à convaincre les Tunisiens de retirer leur candidature juste avant la réunion de Marseille.
C’est à Barcelone – il faut le rappeler – que le processus de rapprochement entre l’Union européenne et les pays de la rive sud de la Méditerranée a été lancé en 1995. Il ne reste plus qu’à souhaiter que l’Union pour la Méditerranée ne s’enlise pas dans les sables de la discorde, comme l’avait fait le processus de Barcelone.
Ministre français des Affaires étrangères L’Europe a joué un rôle considérable, le dispositif n’est pas le même, la volonté de participer et d’être proche les uns des autres est beaucoup plus grande.Bernard Kouchner
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