par RFI
Article publié le 10/11/2008 Dernière mise à jour le 10/11/2008 à 15:22 TU
A quelques jours du congrès de Reims, le Parti socialiste n'a toujours pas trouvé le successeur naturel de François Hollande. Ségolène Royal, dont la motion contre toute attente est arrivée jeudi en tête du vote des militants, doit en principe d'ici demain soir proposer un nom pour le poste de premier secrétaire. Sera-t-elle elle-même candidate ou pas ? A gauche, en tous cas, les éléphants du parti ne le souhaitent guère.
Ségolène Royal serait « légitime » pour diriger le Parti socialiste, selon ses partisans.
(Photo : Reuters)
Ses partisans le répètent : arrivée en tête du vote des adhérents, Ségolène Royal serait « légitime » pour diriger le parti. En témoigne le sondage que publie Libération ce matin : pour 51% des Français, et même pour 73% des sympathisants socialistes, l'ancienne candidate à la présidentielle ferait un bon premier secrétaire... Sauf que les éléphants du PS n'en veulent pas.
Second obstacle : la ligne politique, et particulièrement la question des alliances au centre, une constance chez Ségolène Royal depuis la présidentielle et le flirt avorté avec François Bayrou.
D'où les conctacts tous azimuts pour dépasser ces divergences. Après avoir rencontré Benoît Hamon samedi, Ségolène Royal devrait discuter avec Bertrand Delanoë et Martine Aubry aujourd'hui, sans oublier de réunir ses partisans cet après-midi.
Objectif dans le camp Royal : construire une majorité consensuelle d'ici demain soir, faute de quoi ses adversaires auront toute latitude pour proposer une alternative. Quitte à ce que ce rassemblement des perdants prenne la forme, aux yeux de l'opinion, d'un front anti-Royal.
En attendant, le PS semble aux abonnés absents : le traditionnel point de presse du lundi matin a été annulé à la dernière minute, sans aucune explication.
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