Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Thaïlande

Etat d’urgence dans les aéroports de Bangkok

Article publié le 27/11/2008 Dernière mise à jour le 27/11/2008 à 15:11 TU

Le Premier ministre thaïlandais a rejeté ce jeudi toute idée d’élections législatives anticipées. Somchai Wongsawat proteste de la légitimité de son gouvernement. Il demande aux militaires de rester dans les casernes. Les militaires démentent de leur côté toutes les rumeurs de coup d’Etat qui circulent depuis hier. Les deux aéroports de Bangkok sont désormais bloqués par des militants de l’opposition. En ce qui concerne l’aéroport international, la fermeture devrait se prolonger au moins jusqu’à samedi. L’état d’urgence a été décrété jeudi dans ces deux aéroports.

Deux aéroports de Bangkok ont été fermés après avoir été la cible de manifestants antigouvernementaux, photo prise le 27 novembre 2008.( Photo : AFP )

Deux aéroports de Bangkok ont été fermés après avoir été la cible de manifestants antigouvernementaux, photo prise le 27 novembre 2008.
( Photo : AFP )


Avec notre correspondante à Bangkok
, Marie Normand

L’information vient d’être confirmée dans la soirée de jeudi par le ministre de la Santé, Chalerm Yubamrung, à la sortie d’une réunion ministérielle qui s’est tenue à Chiang Mai, dans le nord du pays : l’état d’urgence a été décrété jeudi dans les deux aéroports bloqués par des opposants.

Cette décision a été annoncée à l’issue d’une journée où les rumeurs de coup d’Etat ont pris beaucoup d’ampleur. L’état d’urgence est donc déclaré, mais uniquement dans les deux aéroports de Bangkok occupés par le PAD, l’Alliance du peuple pour la démocratie, c’est-à-dire ceux de Suvarnabhumi et de Don Mueang.

« Croiser les doigts »

Ces décisions donnent des pouvoirs plus étendus à la police qui peut donc intervenir à tout moment sur les deux sites pour déloger les manifestants.

Trente équipes médicales d’urgence sont déployées en ce moment dans le cas où l’intervention des forces de l’ordre tournerait à l’affrontement. Quelques unes sont déjà positionnées devant l’aéroport de Suvarnabhumi.

Le ministre de la Santé affirme ne pas vouloir de bain de sang et a souligné voilà quelques heures que « la police tenterait d’abord de négocier avec les manifestants. Mais si les discussions échouent, a-t-il ajouté, nous n’avons plus qu’à croiser les doigts ».