Article publié le 28/11/2008 Dernière mise à jour le 28/11/2008 à 17:46 TU
C'est à Cuba, un allié traditionnel depuis l'époque soviétique, que le président russe vient d'achever sa tournée en Amérique latine. A La Havane, comme précédemment au Venezuela, au Brésil et au Pérou, il est venu renforcer la présence de Moscou dans une région que les Etats-Unis considèrent comme leur arrière-cour.
Dmitri Medvedev et le chef d'Etat cubain Raúl Castro, lors de l'arrivée du président russe à Cuba, le 28 novembre 2008.
(Photo: Reuters)
Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot
La Russie est de retour ! C'est la formule préférée du Kremlin. Après Vladimir Poutine qui l'a popularisée, c'est Dmitri Medvedev qui l'utilise à son tour.
La Russie est de retour, donc, même là où on ne l'attend pas. Un long périple en Amérique latine : Pérou, Brésil, Venezuela, Cuba et, malgré la présence dans cette liste de deux bêtes noires de Washington, le président russe jure que sa présence n'est dirigée contre personne... manoeuvres militaires communes dans les eaux vénézueliennes, contrats militaires, coopération dans le domaine du nucléaire et du pétrole.
La Russie signe des accords, elle multiplie les contacts, comme pour montrer à Washington qu'elle peut travailler dans cette zone d'influence américaine, elle qui ne supporte pas de voir les Etats-Unis s'approcher de ses propres frontières en Europe de l'Est ou dans le Caucase.
Concrètement, la tournée latino-américaine de Dmitri Medvedev confirme le statut particulier du Venezuela, le véritable allié dans la région avec des répercussions sonnantes et trébuchantes, notamment en contrats d'armement (4,5 milliards de dollars ces dernières années). Et puis, à la faveur de la crise financière, la Russie se rapproche du Brésil. Les deux pays ont convenu d'organiser un premier sommet Brésil, Russie, Inde, Chine, l'année prochaine à Moscou.
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