par RFI
Article publié le 30/11/2008 Dernière mise à jour le 30/11/2008 à 09:58 TU
L'ancien président nigérian Olusegun Obansanjo (au premier plan) et le général rebelle Laurent Nkunda (à droite), le 29 novembre 2008.
(Photo : Reuters)
Pour Olusegun Obasanjo, la cause de la paix avance. Le médiateur de l'Onu a au moins une raison d'être optimiste : la nécessité du dialogue au nord-Kivu s'impose à toutes les parties, seul le cadre dans lequel il doit se dérouler suscite des divergences.
Selon le général dissident Laurent Nkunda, Olusegun Obasanjo est venu l'informer de la position du président Kabila que le médiateur onusien avait rencontré avant de se rendre dans le nord-Kivu. Jospeh Kabila serait favorable a un dialogue entre son gouvernement et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), la formation politico-militaire du général rebelle, mais dans le stricte cadre du groupe Amani.
Le groupe Amani rassemble les factions combattantes du nord-Kivu. Il a été mis en place au lendemain de la signature de l'accord de paix de Goma, signé en janvier 2008, baptisé « acte d'engagement ». Laurent Nkunda a cependant fait savoir à l'émissaire nigérian qu'il n'était pas question pour lui de conserver ce cadre.
Il estime que le groupe Amani est noyauté par des factions combattantes alliées au gouvernement. Le chef rebelle souhaite un dialogue direct avec Kinshasa. En l'absence de dialogue, Laurent Nkunda menace et parle de guerre. Une perspective qui ne l'effraie guère, car, ajoute-t-il, le gouvernement n'a pas la capacité de se battre.
« Il faut un dialogue face à face avec notre gouvernement. Pas question de nous ramener les alliés du gouvernement dans les négociations [...]C'est le gouvernement et le CNDP. »
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