par RFI
Article publié le 02/12/2008 Dernière mise à jour le 02/12/2008 à 07:29 TU
Après les violences de ce week-end, des manifestants réclament la démission de Jonah Jang, gouverneur de l'État du Plateau (dont Jos est la capitale).
(Photo : AFP)
On croyait les barbaries intercommunautaires ou religieuses apaisées à Jos après les événements de 2001 et de 2004, mais apparemment les vieux démons sont de retour avec l’usage de l’alibi ethnique ou religieux. L’ancien chef d’état, Yakubu Gowon voit dans cette crise, l’incapacité des politiques à se soumettent aux résultats des urnes, l’homme d’expérience affirme « qu’il s’agit d’un jeu auquel on ne peut pas toujours être le vainqueur. »
Pour sa part, l’association des chrétiens du Nigeria s’en prend plutôt au gouvernement de l’Etat du Plateau, qui « n’aurait pas su prendre des mesures préventives nécessaire avant le début des opérations de vote. » Le secrétaire général de l’association note que « de telles mesures auraient pu limiter les dégâts et sauver de nombreuses vies ».
« Ils sont en colère parce que c'est le gouvernement de l'Etat qui nous tue. Le gouvernement et la police... »
Le chef de l’église méthodiste du Nigeria, lui emboite le pas auprès du président de l’Assemblée et du Sénat nigérian : Sunday Ola Makinde réclame du gouvernement « qu’il retrouve et punisse les commanditaires, sauf de quoi les crises politico-religieuses auront toujours de beaux jours dans le futur. »
Réactions :
Membre d'une association des droits de l'homme à Jos, la Fondation chrétienne pour la justice sociale et l'égalité
«Quand le gouverneur a réagi en ordonnant un couvre-feu et en donnant l'ordre de tirer à vue sur les manifestants, la situation était déjà incontrôlable, c'est pourquoi la police a tiré sur beaucoup de monde à balles réelles.»
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