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Thaïlande

La crise politique loin d'être résolue

par  RFI

Article publié le 03/12/2008 Dernière mise à jour le 03/12/2008 à 15:47 TU

Arrivée d'un vol de la Thai Airways en provenance de Phuket le 3 décembre.(Photo : Chaiwat Subprasom/Reuters)

Arrivée d'un vol de la Thai Airways en provenance de Phuket le 3 décembre.
(Photo : Chaiwat Subprasom/Reuters)

Le blocus des aéroports de Bangkok s'est achevé tôt ce mercredi matin. Cependant, la crise politique est loin d'être réglée. Malgré la dissolution mardi des trois partis de la coalition gouvernementale, les partisans de l'ancien Premier ministre ont encore de très nombreux soutiens. Et lorsque le Parlement se réunira lundi prochain pour désigner un nouveau chef du gouvernement, il pourrait y avoir des surprises.

L'arithmétique de la politique thaïlandaise est décidément têtue. Après avoir été dissous une première fois en 2007, le parti au pouvoir avait vu 110 de ses cadres exclus de la vie publique. Depuis mardi, il en a perdu 37 autres qui ne pourront pas défendre les couleurs de l'ancien chef de gouvernement évincé par une décision de la Cour constitutionnelle.

Lundi prochain la Chambre basse doit se réunir pour désigner un nouveau Premier ministre. Or, si les comptes sont bons, le camp du Parti du pouvoir du peuple pourrait réunir 283 députés. C'est bien plus que la majorité nécessaire pour diriger un gouvernement.

Autrement dit, si les mathématiques parlementaires sont respectées, ceux qui viennent de perdre une bataille n'ont peut-être pas perdu la guerre. En Thaïlande, le clientélisme électoral pèse très lourd ; il permettrait, selon certains observateurs, d'inverser spectaculairement le rapport de force.

Le leader de l'Alliance populaire pour la démocratie ne s'y est pas trompé. Sondhi Limthongkul a en effet menacé de reprendre sa croisade si les alliés de l'ancien Premier ministre et de son mentor Thaksin Shinawatra revenaient au pouvoir. Dans ces conditions, le roi apparaît plus que jamais la seule personnalité du royaume capable de mettre fin à la crise. Bhumibol Adulyadej doit s'exprimer ce jeudi à la veille de son 81e anniversaire.