Article publié le 03/12/2008 Dernière mise à jour le 03/12/2008 à 21:58 TU
La reine d'Angleterre Elizabeth II (c) avec le prince Philip à la Chambre des Lords lors de la session d'ouverture du Parlement le 3 décembre 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
« Je prie pour que la bénédiction de Dieu tout puissant veille sur vos délibérations ». C’est par cette formule immuable que la reine Elizabeth a conclu le discours que lui avait préparé Gordon Brown, devant des Lords assis et des députés restés debout.
Une souveraine en habit d’apparat et coiffée de sa couronne de pierres précieuses, qui est repartie vers Buckingham comme elle était venue, en carrosse, précédé d’un autre carrosse transportant les symboles de la royauté : la couronne, l’épée et la cape impériale.
Une pompe qui paraît pourtant quelque peu déplacée aux Britanniques en ces temps de récession. Le discours était d’ailleurs centré sur la relance de l’économie et la stabilisation du système bancaire du pays, que la reine a qualifié de « priorités absolues ».
Priorités également : l’aide aux familles et aux entreprises touchées par la crise. Un programme législatif allégé, compte tenu des circonstances. Les 18 projets de loi, annoncés au printemps dernier, ont été ramenés à 14, avec des efforts du gouvernement pour obliger les banques à mieux aider les particuliers, les entreprises et les commerces à traverser la crise.
D’autres mesures sont destinées à obliger les chômeurs de longue durée à faire plus d’efforts pour trouver du travail. Le gouvernement a par ailleurs prévu de durcir sa politique en matière d’immigration et d’acquisition de la nationalité britannique.« La technique consiste à appeler, par téléphone, les demandeurs d'avantages sociaux et à vérifier, à l'aide d'un logiciel analysant les variations de la voix, s'ils disent la vérité ou non pour obtenir des allocations. »
Dans son discours du trône, la reine a pointé les fraudeurs aux allocations et la nécessité de les détecter.
Le discours de la reine établit les priorités du gouvernement : c'est un texte qui est préparé par Gordon Brown et qui donne un peu l'agenda du gouvernement Brown, qui rentre dans sa dernière année.