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Thaïlande

L’opposition veut voir son chef Premier ministre

Article publié le 08/12/2008 Dernière mise à jour le 08/12/2008 à 15:10 TU

Le leader thaïlandais de l'opposition, Abhisit Vejjajiva, parlant au Parlement, à Bangkok, le 8 décembre 2008.(Photo : Reuters)

Le leader thaïlandais de l'opposition, Abhisit Vejjajiva, parlant au Parlement, à Bangkok, le 8 décembre 2008.
(Photo : Reuters)

Le Parti démocrate, qui était jusqu'ici le principal parti d'opposition, proposera le nom de son leader, Abhisit Vejjajiva, pour le poste de Premier ministre lorsque le Parlement se réunira, ont indiqué ce lundi des responsables de cette formation. Le président du Parlement, Chai Chidchob, a confirmé avoir reçu une lettre signée par 242 députés demandant la convocation d'une session extraordinaire. De leur côté, les partisans de Thaksin Shinawatra, dont le parti a été dissout par la Cour constitutionnelle, n'ont pas l’intention de jeter l'éponge.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Abhisit Vejjajiva est le politicien phare de la nouvelle génération. A 44 ans, il dirige depuis déjà trois ans le Parti démocrate, principale formation de l’opposition depuis 2001.

Formé au collège d’Eton à Londres, puis à l’Université d’Oxford, Abhisit est un économiste. Il s’est lancé en politique sur les conseils de l’ancien Premier ministre Chuan Leekpai.

Issu d’une ancienne famille bourgeoise proche de la famille royale, cosmopolite, Abhisit Vejjajiva présente un profil attractif. Son intelligence est évidente. Il est honnête et abhorre la corruption. Il s’exprime avec respect, ce qui n’est pas courant chez les politiciens thaïlandais.

Gendre idéal 

Malgré ses qualités, Abhisit a été souvent critiqué pour son supposé manque d’expérience. Il a pourtant dirigé plusieurs ministères et s’en est toujours sorti avec brio.

Mais dans une société qui honore les plus âgés jusqu’à leur donner raison quand ils ont tort, le jeune âge d’Abhisit est un handicap. S’y ajoute le fait que cet ancien professeur d’université n’a pas la hargne nécessaire pour triompher dans l’arène cruelle de la politique thaïlandaise.

Abhisit Vejjajiva est le gendre idéal, un personnage sympathique, mais qui est loin d’avoir le sens du contact avec les petites gens qu’avait l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra.