Article publié le 10/12/2008 Dernière mise à jour le 10/12/2008 à 10:34 TU
Des journalistes, des observateurs issus des organisations de défense des droits de l’homme… Ici, à Guantanamo, les audiences des commissions militaires ont lieu devant des témoins extérieurs, emmenés par les autorités.
Lorsqu’on lui demande ce qu’il répond à ceux qui disent que le processus est une parodie de justice, le colonel Lawrence Morris, le procureur général, serre les dents. « Mais vous êtes là, vous pouvez regarder votre montre et dire à cette heure-là il s’est passé quelque chose d’injuste, ou de pas légal… Donnez-moi un seul exemple de cela ».
Des exemples, le major Jon Jackson, avocat militaire commis d’office, en a à la pelle. « Je n’ai pu rencontrer mon client que deux fois avant qu’on lui lise l’acte d’accusation, et c’est pour ça qu’on n’a jamais réussi à construire une relation normale avec eux ».
Tom Durkin est avocat lui aussi, mais un civil envoyé par des organisations de défense des droits de l’homme. « En ce moment, il y a ce qu’on appelle nous les Américains un éléphant dans la pièce, tout le monde le voit mais personne n’en parle. Les Américains ont élu Barack Obama qui a promis de fermer Guantanamo, et ici on se dépêche de faire des audiences pour que ce soit plus difficile pour le président élu de tenir sa promesse ».
Mais lorsqu’on lui demande ce qu’il fera, si Barack Obama décide de fermer Guantanamo, le colonel Morris, le procureur général, répond : « Je suivrai les ordres. Je ferai ce qu’on me dira de faire ».
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