par RFI
Article publié le 13/12/2008 Dernière mise à jour le 13/12/2008 à 01:54 TU
Fermeture par la police pakistanaise des bureaux de la Jamaat ud Dawa à Quetta, le 11 décembre 2008.
(Photo : AFP)
La Jammaat ud Dawa se présente comme un mouvement islamique dont l'objectif est de diffuser l'enseignement de l'Islam. L'organisation regroupe 160 établissements scolaires ainsi que cinquante écoles coraniques. Mais la Jammat ce sont aussi des hopitaux, des dispensaires, sans compter un maillage très serré de bureaux dans tout le Pakistan.
Sur le terrain, leurs militants sont notamment parmi les premiers à se porter aux secours des rescapés lorsque se produit une catastrophe, comme le tremblement de terre qui a affecté le Cachemire, en octobre 2005. Leur porte-parole Abdullah Muntazir affirme donc qu'ils n'ont rien à voir avec l'organisation terroriste interdite le Lashkar e Taïba : « Nous avons démenti par le passé, et nous démentons toujours tout lien avec le Lashkar e Taïbaz. Je l’ai toujours dit, les attaques contre des civils, dans des lieux publics, quel que soit le lieu, quels que soient les responsables, qu’il s’agisse d’un individu ou d’un groupe, nous les condamnons... »
En conséquence, la décision de l'ONU de placer l'organisation sur la liste des mouvements terroristes est une injustice pour la Jamaat ud Dawa, et est dénoncée par le créateur de la fondation, Hafiz Saeed, qui a été placé en résidence surveillée par les autorités pakistanaises. C'est lui qui a créé la Jamaat, en 2002, quelques mois tout juste après l'interdiction du fameux groupe terroriste Lashkar e taïba qu'il avait lui-même fondé, et qu'on soupçonne d'avoir planifié les attaques de Bombay.
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