Article publié le 18/12/2008 Dernière mise à jour le 18/12/2008 à 15:13 TU
Ces ouvriers de l'usine Chrysler de Detroit se retrouveront en chômage technique pour un mois, à partir de vendredi soir.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Washington, Donaig Le Du
Trente usines en Amérique du Nord vont fermer leurs portes vendredi soir, jusqu’au 19 janvier. Le constructeur automobile avait déjà annoncé avoir de gros problèmes de liquidités, un peu moins, pensait-on, que son concurrent General Motors qui pourrait, lui, se mettre dans les jours à venir sous la protection de la loi sur les faillites.
Chrysler cesse donc provisoirement de produire, faute d’argent disponible, mais aussi parce que l’entreprise n’arrive pas à écouler ses stocks. Les ventes de voitures aux Etats-Unis sont au plus bas depuis 35 ans, et Chrysler explique que le quart des consommateurs désireux d’acheter des véhicules neufs en ce moment sont obligés d’annuler leurs achats, faute d’obtenir un crédit pour les financer.
Dans ces conditions, la fermeture provisoire des usines du groupe est aussi un moyen de faire pression sur la Maison Blanche pour qu’elle intervienne enfin, au moins à très court terme, pour éviter une liquidation des constructeurs de Detroit.
Après l’échec du plan de sauvetage présenté au Congrès la semaine dernière, l’industrie automobile compte sur un prêt relais, à très court terme, le temps que Barack Obama prenne ses fonctions et mette en place, avec un nouveau Congrès, un plan de sauvetage des constructeurs américains.
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