Article publié le 19/12/2008 Dernière mise à jour le 19/12/2008 à 16:38 TU
Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Alors que les autres factions palestiniennes s’étaient clairement prononcées pour le non-renouvellement de la trêve, que la branche armée du Djihad islamique multipliait les tirs de roquette en représailles à la mort d’un de ses chefs, le Hamas pouvait difficilement ne pas se ranger à leur côté.
Mesures de rétorsion
Pour les Palestiniens, répliquer à une attaque d’Israël est simplement de la légitime défense, un acte de résistance et ne pas soutenir la résistance est tout simplement inconcevable. C’est la logique des groupes armés palestiniens et cela explique pourquoi l’escalade arrive aussi facilement, vu que de son côté, Israël applique avec la même rigueur son propre principe qui est de ne pas laisser impunis les tirs de roquette sur son territoire.
Le Hamas explique ne pas vouloir prolonger la trêve notamment parce qu’Israël n’a pas respecté les termes de l’accord, conclu il y a 6 mois, et qui prévoyait une réouverture partielle et progressive des points de passage.
Les Gazaouis comptaient en effet beaucoup sur la trêve pour voir le blocus imposé depuis quinze mois s’alléger. Il y a bien des assouplissements. Mais les quelques améliorations constatées ont disparu dès les premières mesures de rétorsion prises par les autorités israéliennes début novembre à la suite des premiers accrochages à la frontière.
Les coupures d’électricité sont de plus en plus longues. Sans électricité, il n’y a pas d’eau. Le gaz est devenu inabordable, même le pain se fait rare. Faute de matières premières, Gaza n’est plus en mesure de produire quoique ce soit. Il y a de plus en plus de problèmes sanitaires et d’environnement.
Par ailleurs, de plus en plus de familles s’installent durablement dans une grande pauvreté. On voit maintenant les enfants faire les poubelles et des gens ramasser de la nourriture par terre. Tout le monde, sans exception, est affecté. Le blocus de Gaza est clairement devenu aujourd’hui une punition collective.
Déléguée générale de la Palestine en France
Il y a toujours des provocations de la part d'Israël. Même à Gaza, il y avait des incursions. Les points de passage étaient fermés plusieurs fois pendant la trêve.
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