par RFI
Article publié le 25/12/2008 Dernière mise à jour le 25/12/2008 à 15:55 TU
La Russie est optimiste sur ses relations avec les Etats-Unis mais elle attend du nouveau président élu, Barack Obama, un « changement positif » sur la question controversée du bouclier antimissile américain en Europe.
Après les propos du président russe Dmitri Medvedev hier, ceux du vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov ce jeudi laissent augurer une prochaine détente entre Moscou et Washington.
« Je pense qu'il y aura en 2009 davantage de réussites que de problèmes dans les relations russo-américaines », a déclaré le haut diplomate russe lors d'une conférence de presse à Moscou.
« La principale raison de cette éclaircie, c'est le changement d'administration aux Etats-Unis. Le Kremlin voit l'apparition de nouveaux visages à des postes-clés à Washington avec un certain degré d'optimisme mesuré», a précisé Sergueï Riabkov.
Cependant, le diplomate russe a aussi appelé Barack Obama à abandonner le projet américain de mis en place d'un système de défense antimissile en Europe de l'Est, décidé par le président sortant, George W. Bush, en dépit de l'opposition farouche de la Russie.
Bête noire des Etats-Unis
Le président élu des Etats-Unis, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, n'a jusqu'ici pas pris clairement position sur le bouclier antimissile.
Sergueï Riabkov a également lié les pourparlers sur ce système de défense antimissile au renouvellement du Traité de réduction des armes stratégiques (START), qui expire en décembre 2009.
Il a par ailleurs démenti des informations de presse selon lesquelles la Russie vendrait des missiles sol-air S-300 à l'Iran, bête noire des Etats-Unis, soulignant que le S-300 était « un système de défense qui ne peut être configuré d'aucune manière en une arme offensive ». Les affirmations sur des ventes de S-300 à l'Iran interviennent sur fond de tensions autour du programme nucléaire de la République islamique, accusée par l'Occident de chercher à vouloir se doter de l'arme nucléaire, ce que dément Téhéran.
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