Article publié le 29/12/2008 Dernière mise à jour le 29/12/2008 à 12:32 TU
Les partisans de l'ancien Premier ministre thaïlandais, Thaksin Shinawatra, manifestent contre le nouveau gouvernement, à l'extérieur du Parlement, à Bangkok, le 29 décembre 2008.
(Photo : Reuters)
Des milliers d’opposants bloquent l’accès au Parlement ce matin à Bangkok. Mobilisés en nombre, ils sont galvanisés par les slogans antigouvernementaux qui inondent l’enceinte du bâtiment. Si leur nombre n’est pas aussi important qu’initialement prévu, ces derniers ont néanmoins réussi à différer la tenue du discours du Premier ministre, prévue initialement ce matin.
Abhisit Vejjajiva doit en effet annoncer sa politique gouvernementale d’ici au 7 janvier, comme le prévoit la loi thaïlandaise. Un discours que ne souhaitent pas entendre les opposants du leader démocrate. Fidèles à leur ancien dirigeant, Thaksin Shinawatra, ils ne veulent qu’une chose : que le nouveau gouvernement en place depuis moins d’une semaine dissolve le Parlement pour provoquer de nouvelles élections. Abhisit Vejjajiva sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur, et les milliers de manifestants qui campent aujourd’hui devant le Parlement sont là pour le lui rappeler.
Kraisak Choonhavan, député démocrate et ancien sénateur, affirme qu’il reste convaincu que son gouvernement ne sera pas inquiété par quelque affaire de corruption que ce soit : « La seule chose qui pourrait renverser ce gouvernement ou d’autres gouvernements serait des accusations de corruption. Or, Abhisit a une très bonne réputation et des convictions bien ancrées à ce sujet. Donc, je ne pense pas qu’il accepte de telles malversations dans son équipe, car elles risqueraient d’entraîner la chute de son gouvernement ».
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