Article publié le 02/01/2009 Dernière mise à jour le 02/01/2009 à 06:46 TU
Manifestation devant l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran, pour dénoncer le bombardement de Gaza par l'armée israélienne.
( Photo : Behrouz Mehri / AFP )
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavoch Ghazi
Cette attaque intervient dix jours après la fermeture du Cercle des défenseurs des droits de l'homme par la police, une association dirigée par le prix Nobel de la paix. Les autorités ont accentué ces derniers temps les pressions contre Shirin Ebadi, mais aussi contre les autres groupes de défense des droits de l'homme.
Shirin Ebadi est particulièrement visée, car elle a multiplié ces derniers mois les critiques contre l'aggravation de la situation des droits de l'homme dans le pays. Elle a de nouveau dénoncé le nouveau code pénal islamique, la multiplication des condamnations à la peine capitale, ou encore, les condamnations de mineurs à la pendaison.
Elle a également dénoncé les arrestations politiques dans les milieux étudiants, et parmi les activistes féministes. Jusque-là, elle se sentait protégée par son statut de prix Nobel de la paix, mais visiblement, le pouvoir a décidé de mieux contrôler ses activités.
Même si elle ne représente pas un réel danger pour le pouvoir, ses critiques agaçaient les responsables. Les autorités ont également visé les activistes féministes, dont plusieurs ont été condamnées à des peines de prison, ou encore empêchées de quitter l'Iran pour se rendre à l'étranger.
Porte-parole de Shirin Ebadi
« Depuis quelques mois, elle et sa famille sont victimes de harcèlement... Ces pressions nous étonnent, car si Shirin Ebadi devait céder devant les menaces, elle l’aurait fait il y a dix ans, au moment des assassinats politiques…».
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