par RFI
Article publié le 02/01/2009 Dernière mise à jour le 02/01/2009 à 15:55 TU
Trois notables touaregs étaient visés, jeudi, par des tirs de grenade : le directeur de l’Agence du développement du Nord (ADN), un membre du Haut conseil des collectivités territoriales et le député de Gao, vice-président de l’Assemblée nationale du Mali. Les trois personnalités, appartenant à la mouvance présidentielle n'ont pas été touchées. Les deux victimes sont l'un des assaillants et une domestique. L’identité des assaillants n’a pas été révélée, mais les témoins soupçonnent qu’il s’agisse d’éléments qui s’opposent à l’application des accords de paix entre le gouvernement de Bamako et les rebelles touaregs sous la médiation de l’Algérie.
Selon Assarid Ag Imbarcawane, vice-président de l’Assemblée nationale du Mali, qui a échappé à l’un de ces attentats, les attaques ont commencé chez le directeur général de l’ADN, Mohamed Ag Mamoud. « La grenade a explosé dans la main du jeune qui avait l’engin et qui a été tué », a-t-il déclaré, tout en soulignant que la deuxième attaque, contre un élu membre du Haut conseil des collectivités territoriales, a causé la mort d’une servante.
Lors de la troisième attaque, contre la résidence d’Assarid Ag Imbarcawane, il y a eu un blessé grave. Ce parlementaire a également souligné que les attaquants « se sont trompés de cible », s’ils « veulent faire en sorte qu’il n’y ait pas de paix dans notre pays ».
député de Gao
« Si leur message c'est nous amener à ne pas continuer sur notre route, de faire en sorte qu'il y ait la paix dans notre pays, (...), ils se trompent. Ce que nous avons commencé, nous allons le continuer. »
Une personne suspecte, dont l’identité n’a pas été révélée, a été arrêtée par les services de sécurité de Gao. Ces attaques surviennent au moment où plusieurs dizaines d’ex-rebelles touaregs maliens s’apprêtent à quitter le maquis pour réintégrer le processus de paix conduit par la médiation algérienne. Les premiers accords entre le gouvernement du Mali et les rebelles touaregs ont été conclus à Alger en juillet 2006. Un second accord a été signé en juillet 2007.
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