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Niger/Canada

Deux diplomates et leur chauffeur toujours portés disparus

par Christine Muratet

Article publié le 06/01/2009 Dernière mise à jour le 07/01/2009 à 00:16 TU

Robert Fowler et Louis Guay, les diplomates onusiens d'origine canadienne et leur chauffeur ont disparu au Niger sur la route entre Tillabéry et Niamey. Seul leur véhicule a été retrouvé sur un axe routier principal. Leur disparition remonte au dimanche 14 décembre 2008 et depuis cette date on est toujours sans nouvelles d’eux. Aucune revendication n’a été formulée. L’enquête s’est déplacée vers le Mali voisin.

L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour les armes illicites, Robert Fowler.(Photo : AFP)

L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour les armes illicites, Robert Fowler.
(Photo : AFP)

Qui a enlevé Robert Fowler et Louis Guay le 14 décembre dernier et pour quel mobile ? Depuis cette mi-décembre, la disparition de l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies au Niger et de son collaborateur demeure un véritable mystère. Néanmoins, depuis la fin de l’année, c'est de Bamako que les informations arrivent. Des sources bien informées précisent que l'enquête s'oriente vers le Mali.

Le Canada a officiellement demandé l'aide du Mali dans la recherche de ses deux ressortissants. Ottawa a, par ailleurs, dépêché sur le terrain au Mali une équipe d'experts en matière de sécurité et un diplomate expérimenté. Selon des sources bien informées, le gouvernement malien a de son côté mis en branle un vaste réseau de recherches, composé de notables du nord et de membres des services de sécurité.

Aucune revendication

Cependant, pour l'instant, personne ne confirme officiellement que les ravisseurs et leurs otages sont sur le territoire malien et surtout aucune revendication n'a été formulée. Une source diplomatique occidentale affirme que tout le monde est suspendu à cette revendication qui permettra ensuite de demander des preuves de vie des 3 otages.

Au Niger, où a eu lieu la disparition la discrétion est aussi de mise. Au ministère de l'Intérieur, on estime simplement que les circonstances de l'enlèvement sont trop sophistiquées pour que ce soit l'acte de simples amateurs.

Les Nations unies dont dépendent les deux diplomates mais aussi le Canada, ont sollicité l'aide des pays de la sous-région, notamment le Burkina et la Libye. Ces dispositifs de surveillance et d'enquête font penser à deux précédents enlèvements : en 2003, celui des touristes germaniques enlevés en Algérie et l’enlèvement des deux touristes autrichiens en Tunisie en février 2008. Dans les deux cas, les otages ont été libérés dans le nord du Mali par l’entremise des autorités de Bamako. Ces deux enlèvements ont été revendiqués par le GSPC algérien et la branche d’Al Qaïda au Maghreb (Baqmi).