par Christine Muratet
Article publié le 06/01/2009 Dernière mise à jour le 07/01/2009 à 00:16 TU
L'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour les armes illicites, Robert Fowler.
(Photo : AFP)
Le Canada a officiellement demandé l'aide du Mali dans la recherche de ses deux ressortissants. Ottawa a, par ailleurs, dépêché sur le terrain au Mali une équipe d'experts en matière de sécurité et un diplomate expérimenté. Selon des sources bien informées, le gouvernement malien a de son côté mis en branle un vaste réseau de recherches, composé de notables du nord et de membres des services de sécurité.
Aucune revendication
Cependant, pour l'instant, personne ne confirme officiellement que les ravisseurs et leurs otages sont sur le territoire malien et surtout aucune revendication n'a été formulée. Une source diplomatique occidentale affirme que tout le monde est suspendu à cette revendication qui permettra ensuite de demander des preuves de vie des 3 otages.
Au Niger, où a eu lieu la disparition la discrétion est aussi de mise. Au ministère de l'Intérieur, on estime simplement que les circonstances de l'enlèvement sont trop sophistiquées pour que ce soit l'acte de simples amateurs.
Les Nations unies dont dépendent les deux diplomates mais aussi le Canada, ont sollicité l'aide des pays de la sous-région, notamment le Burkina et la Libye. Ces dispositifs de surveillance et d'enquête font penser à deux précédents enlèvements : en 2003, celui des touristes germaniques enlevés en Algérie et l’enlèvement des deux touristes autrichiens en Tunisie en février 2008. Dans les deux cas, les otages ont été libérés dans le nord du Mali par l’entremise des autorités de Bamako. Ces deux enlèvements ont été revendiqués par le GSPC algérien et la branche d’Al Qaïda au Maghreb (Baqmi).
A lire également