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Ghana

Investiture du président élu, John Atta-Mills

Article publié le 07/01/2009 Dernière mise à jour le 07/01/2009 à 11:39 TU

John Atta-Mills, élu président de la République du Ghana, prendra ses fonctions ce mercredi.(Photo : Reuters)

John Atta-Mills, élu président de la République du Ghana, prendra ses fonctions ce mercredi.
(Photo : Reuters)

Le nouveau président du Ghana entre en fonction ce mercredi. John Atta-Mills prête serment en fin de matinée. A 64 ans, l’ancien chef de l'opposition a remporté l'élection présidentielle avec 50,23 % des voix et succède à John Kufuor. Le nouveau Parlement est également investi et, pour la première fois au Ghana, une femme est pressentie pour présider le Parlement. Les cérémonies se succèdent donc aujourd'hui à Accra.

Avec notre correspondant à Accra, Raphaël Reynes

C’est d’abord le nouveau Parlement qui prendra ses fonctions ce mercredi. Le mandat des 230 députés sortants s’est achevé officiellement ce mardi soir. Les représentants du peuple ghanéen, élus le 7 décembre dernier, prendront donc la succession dans l’unique Assemblée législative du pays.

La majorité, le NDC de John Atta-Mills donc, désignera ensuite son candidat au poste de président de la Chambre. Désignation qui devra être validée par un vote de principe.

Et pour la première fois au Ghana, c’est une femme qui est pressentie pour occuper ce poste. L’ancienne juge de la Cour suprême Joyce Bamford-Addo est en effet donnée favorite.

Et puis c’est dans l’après-midi qu’aura lieu la grande cérémonie de passation de pouvoir entre John Kufuor et John Atta-Mills.

Aux alentours de 14h00 Temps universel, le chef de l’Etat sortant qui présidera cette cérémonie cédera la place à son successeur. John Atta-Mills prêtera serment devant la présidente de la Cour suprême et devant les habitants d’Accra réunis sur la grande place de l’Indépendance. Il deviendra alors le quatrième président de la IVe République du Ghana.

« Les Ghanéens aiment leur père »

Ayant remporté l’élection avec un peu plus de 50,2% des suffrages et ne disposant que de la moitié des sièges au Parlement, le nouveau président du Ghana devra montrer sa capacité à rassembler pour diriger un pays politiquement coupé en deux.

Son étiquette de « modéré » au sein même de son parti pourrait, par ailleurs, lui attirer les foudres des franges les plus dures du NDC, bien décidées à profiter de leur retour au pouvoir pour soigner particulièrement leur électorat.

Pour autant, le nouveau chef de l’Etat ne se trouve pas en situation de cohabitation. Parmi les cinq députés issus des petits partis ou indépendants, trois au moins, pourraient bien devenir des alliés objectifs du futur gouvernement. Et le Ghana fait partie des pays d’Afrique les plus meurtris par des coups d’Etat sanglants.

La volonté du chef de l’Etat de lancer de nouvelles réformes pourrait donc suffire à obtenir l’adhésion des forces politiques et de la population.

« Les Ghanéens aiment leur père », résume l’un des observateurs de la société civile. De quoi laisser les coudées franches à un nouveau président dont l’expérience du pouvoir avait valu au Ghana de figurer dans les années 1990 parmi les bons élèves des institutions financières internationales.

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