par RFI
Article publié le 07/01/2009 Dernière mise à jour le 08/01/2009 à 08:09 TU
John Atta-Mills a officiellement pris ses fonctions, ce mercredi. Le nouveau président a prêté serment à Accra, devant des milliers de Ghanéens et plusieurs chefs d'Etat africains. John Kuofor, le président sortant a donc passé le relais à son successeur, lors d'une cérémonie dans la capitale ghanéenne. C'est la 2e fois en 10 ans qu'un président élu transmettra le pouvoir à l'opposition à l'issue d'un scrutin.
Avec notre envoyé spécial à Accra, Raphaël Reynes
John Atta-Mills, le nouveau président ghanéen, lors de son investiture le 7 janvier 2009.
(Photo: Reuters)
Ils sont plus de 100 000 à entourer l'immense place de l'Indépendance, en plein coeur d'Accra. Certains sont venus très tôt pour être sûrs d'avoir une bonne place. C'est le cas de Paul, plaqué contre les barrières mais qui a vue sur la tribune: « Je suis ici depuis 4h du matin parce que je voulais voir mon président. C'est un homme intègre qui aime son peuple et qui est très humble. C'est le président le plus humble que nous ayons eu dans ce pays ».
Et la foule patiente longuement sous le soleil d'Accra avant qu'enfin, le nouveau chef de l'Etat arrive. Le président de la République du Ghana John Atta-Mills est là. La foule explose de joie. Son président monte à la tribune.
John Atta-Mills prête le serment de servir son pays: « Je jure d'être le président du Ghana et de gouverner selon la Constitution du Ghana ». Visiblement ému, l'homme attendait cela depuis huit ans, depuis sa défaîte contre son prédécesseur, John Kuofor qui préside cette cérémonie et qui applaudit comme la foule à la fin du serment.
John Atta-Mills prononce alors son premier discours de président en fonction. Des mots surtout pour cette population qui l'a élu: « L'amélioration de la sécurité dans le pays sera l'une de nos principales priorités. Nous ne mènerons pas une politique de pouvoir et de privilèges. Il n'y aura pas de place pour la vendetta politique; pas de place pour la chasse aux sorcières. Mais je dois vous dire que chacun aura des comptes à rendre ».
Et la foule d'inconnus et de personnalités se disperse. Le Ghana a un nouveau président pour les quatre ans à venir.
Président du Bénin
« Encore une fois, le Ghana nous a donné un bel exemple quant à l'organisation des élections... Nous avons la même vision pour la région : le fait que nos populations accèdent à l'éducation, aux centres de santé, etc... bref, au progrès social. Sans des élections paisibles, il n'y a pas de développement...»
A écouter
« C'est une ancienne juge de la Cour suprême. Agée de 71 ans, Joyce Bamford-Addo a fait toutes ses études en Angleterre...»
08/01/2009
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