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UE / Russie / Ukraine

Crise du gaz : accord russe pour l'envoi d'observateurs de l'UE

par  RFI

Article publié le 08/01/2009 Dernière mise à jour le 09/01/2009 à 01:20 TU

L’Union européenne a réussi à obtenir jeudi soir l’accord du Premier ministre russe Vladirmir Poutine pour l’envoi d’observateurs européens en Ukraine dès ce vendredi. Cet accord relance l’espoir d’une reprise des livraisons rapides de gaz russe à l’Europe via l’Ukraine. Jeudi dans l'après-midi, la Russie avait pourtant exigé la présence d'observateurs russes en territoire ukrainien.

Au premier plan, de gauche à droite : Alexeï Miller, PDG de Gazprom, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, et Andris Piebalgs, commissaire européen à l'Energie, dans les bureaux de la Commission européenne, le 8 janvier 2008.(Photo : Reuters)

Au premier plan, de gauche à droite : Alexeï Miller, PDG de Gazprom, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, et Andris Piebalgs, commissaire européen à l'Energie, dans les bureaux de la Commission européenne, le 8 janvier 2008.
(Photo : Reuters)


Avec notre envoyé spécial à Prague,

C'est à l'issue d'une journée confuse où plusieurs négociations distinctes mais complémentaires se déroulaient simultanément à Bruxelles, à Moscou et à Prague, que le Premier ministre tchèque Mireck Topolaneck, en sa qualité de président en exercice de l'Union européenne, a pu annoncer qu'après un ultime entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, ce dernier a finalement accepté à son tour l'envoi dans quelques heures d'une vingtaine d'experts vérificateurs dont les huit points névralgiques du réseau ukrainien de gazoduc, afin d'y contrôler la pression et le débit du gaz d'origine russe à l'entrée et en sortie du territoire ukrainien.

Dans cet accord, chacun trouve son compte. La Russie peut soutenir que c'est bien chez les Ukrainiens qu'il y avait problème puisque c'est exclusivement chez eux qu'on envoie l'équipe de l'Union européenne. L'Ukraine peut se considérer désormais à l'abri de réductions unilatérales du flux gazier russe et l'Union européenne, qui voit revenir le gaz, peut se féliciter de la rapide victoire politique que son unité aura permis.

La Russie avait demandé la présence d'observateurs russes

Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette

La direction de Gazprom est à Bruxelles, mais le maître à bord est à Moscou, et c'est toujours Vladimir Poutine.


Certes, il est d'accord pour l'envoi d'observateurs internationaux en Ukraine dès que possible pour vérifier comment se déroule le transit du gaz et il conditionne le retour des livraisons à la présence de ces observateurs. Mais Vladimir Poutine l'a par contre martelé : les Ukrainiens ont exercé un chantage depuis le début de cette crise mais malgré tout ils devront bel et bien payer le prix du marché pour leur gaz.

 

En lançant quelques flèches bien senties sur la classe politique corrompue du voisin ukrainien, Vladimir Poutine a fait une sortie dans un style qu'on lui connaît bien.