Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Proche-Orient

Ban Ki-moon à Gaza alors qu'Israël poursuit le retrait

Article publié le 20/01/2009 Dernière mise à jour le 22/01/2009 à 02:41 TU

Des habitants palestiniens assis parmi les ruines de leur maison détruite, à Jabalya dans la bande de Gaza du nord, le 20 janvier 2009.(Photo : Reuters)

Des habitants palestiniens assis parmi les ruines de leur maison détruite, à Jabalya dans la bande de Gaza du nord, le 20 janvier 2009.
(Photo : Reuters)

Les soldats israéliens poursuivent leur retrait de la bande de Gaza alors que le secrétaire général des Nations unies se rend sur place  pour évaluer la situation. Il doit notamment inspecter une école de l'ONU touchée dans un bombardement israélien. Ban Ki-moon sera le plus haut responsable international à pénétrer dans ce territoire palestinien, depuis la prise de pouvoir du Hamas en juin 2007.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

C’est le cadeau d’Israël au nouveau président américain. Le retrait de Tsahal de la bande de Gaza sera terminé au moment où Barack Obama prononcera son discours d’investiture. Heure des bilans en Israël, on affirme que le Hamas dispose encore de 1 200 roquettes, dont plusieurs dizaines d’une portée supérieure à 40 km. Cinq cents combattants de l’organisation ont été tués, 80% des tunnels servant à la contrebande d’armes ont été détruits.

Des responsables militaires israéliens affirment que l’Iran tente de fournir au Hamas des missiles Fajr, d’une portée de 75 km. Tsahal reconnaît aussi avoir fait usage d’obus au phosphore, mais uniquement dans des zones inhabitées pour marquer des cibles et provoquer des écrans de fumée.

Parmi les retombées de l’offensive israélienne, la tension entre Israël et la Turquie s’alourdit, ce qui remet en question toute la vision stratégique israélienne au Proche-Orient. Et dans Haaretz, ce matin, l’écrivain David Grossman affirme qu’Israël et les Palestiniens sont tels les renards de Samson de la Bible, attachés les uns aux autres, avec des torches entre eux, ils se traînent mutuellement vers la catastrophe en brûlant tout sur leur passage.

« Plomb durci » au coeur de la campagne électorale

Dans vingt-et-un jours, les élections se tiendront en Israël. L'opération « Plomb durci » est devenue le thème principal de la campagne électorale. Pour la droite, Israël a raté une occasion d’en finir avec le Hamas.

Le Hamas est affaibli militairement

« Israël affirme avoir avoir tué 500 combattants palestiniens et détruit la moitié des tunnels de contrebande qui permettaient au Hamas de s'approvisionner en armes. »

20/01/2009 par Frédérique Misslin

Pour Tzipi Livni, la ministre des Affaires étrangères du Kadima, l’offensive peut reprendre à n’importe quel moment. La gauche israélienne, elle, déplore la catastrophe humanitaire. Et aujourd’hui, la Cour suprême israélienne devrait statuer sur le sort des partis arabes interdits d’élections pour leur soutien ouvert à l’ennemi.

Gaza : le retour dans les maisons souillées

« Toutes les maisons du quartier ont été fouillées, saccagées et les rares habitants restés sur place pendant l’offensive ont été arrêtés. »

20/01/2009 par Catherine Monnet


Une visite sous haute sécurité

Avec notre envoyé spécial à Gaza, Philippe Bolopion

 

Pour les services de protection de Ban Ki-moon, c’est un peu un cauchemar parce que le secrétaire général de l’ONU ne pouvait évidemment pas rentrer dans Gaza protégé par l’armée israélienne. Mais, il ne voulait pas non plus se placer sous la responsabilité des combattants du Hamas qui ne sont pas reconnus comme un interlocuteur officiel par les Nations unies, même si l’ONU a évidemment des contacts au niveau du travail avec les combattants du Hamas.

 

Le secrétaire général de l’ONU tenait beaucoup, malgré tous ces problèmes de sécurité, à venir à Gaza, à la fois pour montrer sa solidarité avec le peuple palestinien qui, il l’a dit à plusieurs reprises, a été la première victime de ce conflit. Mais aussi, pour montrer sa solidarité avec les personnels de l’ONU, qui ont travaillé dans des conditions très difficiles pendant les combats.

 

Les installations de l’ONU ont été frappées à plusieurs reprises. Et c’est pour cette raison d’ailleurs que Ban Ki-moon, à peine entré dans la bande de Gaza, s’est rendu au siège de l’Unrwa, l’Agence de l’ONU qui s’occupe des réfugiés palestiniens. Il devait également rendre visite à d’autres sites gérés par l’ONU qui ont été frappés par des bombes israéliennes. A chaque fois que cela s’est produit, cela a suscité l’indignation de Ban Ki-moon, qui a demandé très vigoureusement aux autorités israéliennes de mener des enquêtes sur ces incidents.

 

Après son passage dans la bande de Gaza, Ban Ki-moon doit repasser du côté israélien de la frontière, pour se rendre dans le sud, dans la ville de Sdérot qui a été frappée à plusieurs reprises par des roquettes du Hamas. Il veut montrer qu’il prend en compte évidemment les deux côtés du conflit.

A écouter

Sommet de Koweit : pas d'accord sur Gaza

« L'adoption d'une déclaration commune et la création d'un fonds pour reconstruire Gaza qui devaient concrétiser l'unité de la Ligue arabe ont échoué. »

20/01/2009