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Tchad

Un chef à la tête de la nouvelle coalition rebelle

par  RFI

Article publié le 24/01/2009 Dernière mise à jour le 24/01/2009 à 05:30 TU

Ce n'est pas encore officiel mais selon toute vraisemblance Timan Erdimi devrait être nommé ce samedi à la tête de la nouvelle coalition rebelle tchadienne. Depuis cinq mois, les principales factions rebelles sont réunies à Khartoum pour tenter de mettre un terme à leurs querelles intestines. Il y a une semaine, elles s'étaient rassemblées au sein de l'Union des forces de la résistance (UFR) et maintenant elles sont donc sur le point de se doter d'un chef.
Timan Erdimi, président du Rassemblement des forces pour le changement, sera à la tête de l'Union des forces de la résistance.(Photo : Laurent Correau/RFI)

Timan Erdimi, président du Rassemblement des forces pour le changement, sera à la tête de l'Union des forces de la résistance.
(Photo : Laurent Correau/RFI)

Timan Erdimi n'a pas le plus grand nombre de combattants sous ses ordres, le leader du Rassemblement des forces pour le changement (RFC) n'est pas le plus consensuel des chefs rebelles tchadiens et pourtant d'après plusieurs sources au sein des différents mouvements qui composent la toute nouvelle coalition, c'est bien lui qui tient la corde pour emporter la présidence de l'UFR. L'officialisation de son élection qui l'oppose à Adouma Hassabalah et Abdel Wahid Aboud Makaye devrait être faite ce samedi lors d'une réunion du bureau exécutif du mouvement.

Volonté soudanaise

Si au sein de l'Union des forces de la résistance, on assure que Timan Erdimi va être choisi par consensus ; officieusement, on reconnait que cette nomination est le fruit de la volonté soudanaise.

Khartoum qui reste le parrain des rébellions tchadiennes estime désormais que Timane Erdimi qui est de la communauté Zaghawa comme Idriss Deby est le plus à même de susciter des défections dans le camp présidentiel et d'obtenir des informations au palais où il conserve ses réseaux.

L'ancien directeur de cabinet et neveu du chef de l'Etat tchadien aurait selon le Soudan un autre mérite : ses origines qui pourraient lui permettre de déstabiliser le MJE, une autre rébellion Zaghawa qui elle menace Omar el-Béchir avec l'appui d'Idriss Deby.