Article publié le 26/01/2009 Dernière mise à jour le 26/01/2009 à 16:01 TU
De gauche à droite : le ministre turc des Affaires étrangères, Ali Babacan, et ses homologues Jordanien, Salaheddin al-Bashir, Egytien, Ahmed Aboul Gheit, Palestinien, Riyad al-Maliki et Tchèque, Karel Schwarzenberg, ainsi que le haut représentant de l'UE pour la politique étrangère, Javier Solana, à Bruxelles, le 25 janvier 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre bureau à Bruxelles
Personne ici ne sait véritablement combien de temps tiendra encore le cessez-le-feu humanitaire actuel à Gaza. Mais l’Union européenne poursuit néanmoins ses bons offices diplomatiques pour tenter de consolider cette fragile accalmie.
Il y a cinq jours, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne recevaient leur collègue israélienne, Tzipi Livni pour tenter de garder ouvert le terminal de Rafah pour ravitailler les populations de Gaza.
Rien d’immédiatement décisif n’était sorti de cette réunion si ce n’est la redite de la préoccupation israélienne que les points d’accès à la bande de Gaza ne permettent pas simultanément l’acheminement d’armes.
Réconciliation
Dimanche soir, ce sont les ministres des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, de l’Egypte, de Jordanie et de Turquie qui ont été reçus ici à leur tour. Les Vingt-Sept poussent à la réconciliation entre Fatah et Hamas et à la constitution d’un gouvernement palestinien d’Union nationale. Compte tenu des circonstances, on n’aura pas beaucoup approfondi la question de la reconstruction.
L’Union européenne reste disposée à redéployer une force d’interposition chargée d’empêcher Gaza d’être ravitaillée en matériels de guerre. Mais Israël et l’Egypte n’en veulent pas sur leur territoire respectif, le Hamas joue la montre et des moyens exclusivement maritimes s’avèreraient inefficaces.
« Une visite qui à 15 jours des élections pour la Knesset met les Israéliens sur la défensive et devient un élément dans la campagne électorale. »
Très fragile cessez-le-feu |
Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebhour L’espace de quelques heures, les habitants de Gaza ont revécu les frayeurs de ces dernières semaines. Les F16 israéliens ont survolé le territoire faisant craindre de nouveaux bombardements. Les écoles ont été évacuées. Dans la ville de Gaza, banques et magasins ont précipitamment fermé leurs portes. L’alerte a même conduit l’Egypte à évacuer le terminal de Rafah au Sud, et provoqué un sauve qui peut dans la zone des tunnels où les contrebandiers s’activent pour reconstruire leurs galeries détruites. Car le cessez-le-feu dans la bande de Gaza reste fragile. Si pour l’instant les armes se sont tues, une trêve durable reste encore à négocier. L’Etat hébreu a déjà prévenu qu’il frappera de nouveau si le Hamas cherche à se réarmer. Le mouvement islamiste de son côté refuse de s’engager dans un cessez-le-feu tant que les frontières de Gaza restent fermées. Dans la bande de Gaza, bien peu parie aujourd’hui sur la durée de cette période de calme. |
A lire également