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Somalie

Un président pour un pays dévasté

par  RFI

Article publié le 31/01/2009 Dernière mise à jour le 31/01/2009 à 16:55 TU

L'islamiste modéré cheikh Charif Cheikh Ahmed a été élu cette nuit par le Parlement de transition réuni à Djibouti. Il l'a emporté au deuxième tour face à l'autre favori de ce scrutin, le Premier ministre somalien, Nur Hassan Hussein. Ce samedi, le tout nouveau président devait prêter serment à Djibouti, devant le Parlement. Ensuite, il se rendra au sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, avant de rejoindre la Somalie avec une mission délicate : former un gouvernement d'union nationale.

Cheikh Sharif Cheikh Ahmed a été élu samedi président de la Somalie.( Photo : Reuters )

Cheikh Sharif Cheikh Ahmed a été élu samedi président de la Somalie.
( Photo : Reuters )


La tâche est immense pour ce jeune président, âgé de 45 ans. La Somalie est un pays ravagé par la guerre. Depuis la chute de Siad Barre en 1991, il n'y a plus de véritable gouvernement central dans le pays.

La lutte entre les milices chebab et les institutions de transition est plus que jamais d'actualité. En début de semaine encore, les insurgés islamistes ont pris la ville de Baïdoa, siège du Parlement.

Cheikh Charif Cheikh Ahmed arrivera t-il à installer son nouveau gouvernement à Mogadiscio ? C'est la première question qui se pose aujourd'hui dans ce contexte d'insécurité.

Frange radicale

Il affiche en tout cas une assurance sans faille : « Le conflit en Somalie sera résolu. Nous dirigerons le peuple avec honnêteté, avec justice et nous lui rendrons ses droits ».

Formé en Libye et au Soudan, professeur de géographie, le nouveau président a déjà dirigé la capitale pendant six mois. C'était en 2006, il était alors à la tête de l'Union des tribunaux islamiques. Délogé par l'armée éthiopienne, il passe ensuite deux années en exil.

Il y a quelques mois, il décide de se démarquer de la frange radicale de son mouvement, qui soutient les milices chebab. Cheikh Charif Cheikh Ahmed accepte de participer à un processus de réconciliation. A une condition : que les Ethiopiens quittent le pays. C'est chose faite depuis quelques jours.

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