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Somalie

L'armée éthiopienne plie bagage

par  RFI

Article publié le 14/01/2009 Dernière mise à jour le 14/01/2009 à 22:37 TU

Mardi matin l'armée éthiopienne s'est retirée de deux positions qu'elle occupait à Mogadiscio.(Photo : AFP)

Mardi matin l'armée éthiopienne s'est retirée de deux positions qu'elle occupait à Mogadiscio.
(Photo : AFP)

Mardi matin l'armée éthiopienne s'est retirée sous les hourras de la foule de deux positions qu'elle occupait à Mogadiscio deux ans après être entrée en Somalie pour chasser les tribunaux islamiques du pouvoir. Dimanche dernier encore ses positions étaient attaquées par les insurgés islamistes. Mais l'aile politique des islamistes somaliens et l'aile radicale composée de miliciens shebabs ne semblent pas d'accord sur l'attitude à tenir après le retrait éthiopien.

Mardi matin, des centaines d'habitants de Mogadiscio se sont rassemblés dans les bases vidées dans la nuit par les troupes éthiopiennes. Ils ont dansé et chanté pour saluer le départ de ceux qui étaient largement considérés comme des envahisseurs.

Quelques heures plus tard, confinés dans l'enceinte du palais présidentiel, le commandant des troupes éthiopiennes a assisté à une cérémonie d'adieu en présence du Premier ministre somalien. Il a passé symboliquement le relais à la force conjointe créée par le gouvernement somalien et l'opposition signataires des accords de paix de Djibouti.

Cette force conjointe est censée prendre en main la sécurité du pays. Mais la tâche ne sera pas facile car dans l'ombre du retrait éthiopien se déroule une course de vitesse entre d'un côté les islamistes modérés associés au gouvernement de transition et de l'autre les milices radicales shebabs qui contrôlent déjà une grande partie du pays.

Les Somaliens entre eux

Les modérés ont lancé un appel aux radicaux pour qu'ils se joignent à eux et gèrent en commun les places fortes abandonnées par les troupes éthiopiennes. Les modérés redoutent que les shebabs se lancent dans une nouvelle bataille pour le pouvoir.

Pendant ce temps, aux Nations unies, les Etats-Unis font avancer prudemment une résolution sur le déploiement d'une force de maintien de la paix en Somalie. Un texte qui ne devrait pas être voté avant plusieurs mois. D'ici-là, on saura sans doute qui dirige la Somalie.