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Ethiopie / Somalie

Les Ethiopiens entament leur retrait de Somalie

par  RFI

Article publié le 02/01/2009 Dernière mise à jour le 03/01/2009 à 06:04 TU

Annoncé depuis la fin novembre, le retrait des soldats éthiopiens en Somalie a commencé. L'Ethiopie est sur le territoire de son voisin depuis 2006 après son intervention pour chasser du pouvoir les Tribunaux islamiques. Ce départ marque l'échec d'Addis-Abeba, incapable de mater la rébellion islamiste, toujours aussi active et qui gagne peu à peu du terrain. L'Union africaine regrette un départ précipité alors que les forces africaines qui doivent remplacer les soldats éthiopiens ne sont pas toutes sur place.
L'Ethiopie et la Somalie.(Carte : RFI)

L'Ethiopie et la Somalie.
(Carte : RFI)

On est désormais bien loin de la victoire écrasante de l'Ethiopie en 2006, sur les Tribunaux islamiques. Il y a deux ans, Addis-Abeba décide d'envoyer ses troupes pour déloger le nouveau régime. Selon les autorités éthiopiennes, les maîtres du pays soutiennent ses opposants, comme les militants Oromo et les séparatistes de l'Ogaden. Elles accusent également les islamistes d'être liés à al-Qaïda. L'Ethiopie déploie alors plusieurs dizaines de milliers de soldats, des chars, des hélicoptères, et remporte une victoire sans appel.

Les troupes restent dans le pays et cette présence d'un ennemi - perçu parfois comme héréditaire - sert de terreau à l'insurrection. En 2007, les islamistes adoptent une stratégie de guérilla et harcèlent au quotidien les soldats éthiopiens. Les insurgés se servent notamment d'explosifs, commandés à distance. Au fil du temps, ils gagnent du terrain, notamment dans le Sud et reprennent des villes telles que Kismayo (sud), Merka (centre-est) et Brava (sud-est).

Depuis plusieurs mois, les effectifs éthiopiens avaient diminué et leur retrait était programmé. L'Ethiopie laisse derrière elle un pays où l'insécurité est totale. L'autorité somalienne – en déliquescence – et les troupes sans moyens de l'Union africaine sont désormais bien seules.

Bereket Simon, porte-parole du Premier ministre éthiopien

« Nous avons travaillé pour éviter de laisser un vide sécuritaire derrière nous et nous ne sommes pas contraints de rester en fonction de ce qui va se passer dans l'avenir. »

02/01/2009 par Alexandra Brangeon

 

Jean Ping, président de la Commission de l'Union africaine

« Les Etats-Unis réagissent favorablement à l'envoi d'une mission des Nations unies. »

02/01/2009 par Sébastien Nemeth