par RFI
Article publié le 02/01/2009 Dernière mise à jour le 03/01/2009 à 06:04 TU
On est désormais bien loin de la victoire écrasante de l'Ethiopie en 2006, sur les Tribunaux islamiques. Il y a deux ans, Addis-Abeba décide d'envoyer ses troupes pour déloger le nouveau régime. Selon les autorités éthiopiennes, les maîtres du pays soutiennent ses opposants, comme les militants Oromo et les séparatistes de l'Ogaden. Elles accusent également les islamistes d'être liés à al-Qaïda. L'Ethiopie déploie alors plusieurs dizaines de milliers de soldats, des chars, des hélicoptères, et remporte une victoire sans appel.
Les troupes restent dans le pays et cette présence d'un ennemi - perçu parfois comme héréditaire - sert de terreau à l'insurrection. En 2007, les islamistes adoptent une stratégie de guérilla et harcèlent au quotidien les soldats éthiopiens. Les insurgés se servent notamment d'explosifs, commandés à distance. Au fil du temps, ils gagnent du terrain, notamment dans le Sud et reprennent des villes telles que Kismayo (sud), Merka (centre-est) et Brava (sud-est).
Depuis plusieurs mois, les effectifs éthiopiens avaient diminué et leur retrait était programmé. L'Ethiopie laisse derrière elle un pays où l'insécurité est totale. L'autorité somalienne – en déliquescence – et les troupes sans moyens de l'Union africaine sont désormais bien seules.
« Nous avons travaillé pour éviter de laisser un vide sécuritaire derrière nous et nous ne sommes pas contraints de rester en fonction de ce qui va se passer dans l'avenir. »
« Les Etats-Unis réagissent favorablement à l'envoi d'une mission des Nations unies. »
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