Article publié le 31/01/2009 Dernière mise à jour le 01/02/2009 à 17:24 TU
Avec l’envoyé spécial de RFI,
« Je reste le président du pays. Je fais ce qu’il faut pour développer Madagascar ». C’est en ces termes que le président Marc Ravalomanana a réagi aux déclarations fracassantes du maire d’Antananarivo. Le président a tenu à souligner qu’il avait organisé un point de presse simplement pour mettre fin aux rumeurs le concernant.
Marc Ravalomanana a aussi dit que la communauté internationale allait s’exprimer sur la volonté du maire de s’octroyer le pouvoir. Cela signifie, sans nul doute, que le président malgache a reçu des garanties quant au soutien des grandes nations. Il a dénigré, voire méprisé, l’initiative d’Andry Rajoelina, le maire d’Antananarivo, expliquant : « Il y a 1 546 maires à Madagascar. Imaginez si tous les maires agissaient de la sorte ! ».
Président de Madagascar
«Je reste toujours le président de ce pays.»
Marc Ravalomanana a également dit qu’il laisserait à sa ministre de la Justice le soin d’examiner les conséquences des propos du maire d’Antananarivo et il a appelé la population à respecter la loi avant de conclure : « Lundi, tout le monde reprend le travail normalement ».
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA) Jean Ping a déclaré samedi soir que « tout changement anticonstitutionnel à Madagascar serait condamné ». Déclaration à la veille du sommet de l'organisation continentale, à Addis-Abeba.
Président de la Commission de l'Union africaine
«Nous avons prévenu qu'il faut respecter les règles constitutionnelles que les Malgaches ont choisies eux-mêmes.»
«Nous avons des principes très clairs. Ce sont toujours les mêmes. C'est-à-dire qu'il est interdit d'accéder au pouvoir par des voies qui ne sont pas constitutionnelles», a déclaré Jean Ping à l'AFP et à RFI.
«Si l'accession se fait pas des voies constitutionnelles, rien à dire, mais si elle se fait de manière inconstitutionnelle, la réaction sera la même que d'habitude, la condamnation», a-t-il encore déclaré à l'AFP et à RFI.
« On se demande qui va réellement prendre le pouvoir ».
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