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France / Martinique / Guadeloupe

Une colère qui ne passe pas

par Rédaction Internet (avec AFP)

Article publié le 08/02/2009 Dernière mise à jour le 08/02/2009 à 13:48 TU

Premier jour de manifestation, le 5 février 2009 à Fort-de-France. Comme en Guadeloupe, les manifestants protestent contre la vie chère, la précarité de l'emploi et pour la revalorisation des salaires.( Photo : Fernard Bibas/ AFP )

Premier jour de manifestation, le 5 février 2009 à Fort-de-France. Comme en Guadeloupe, les manifestants protestent contre la vie chère, la précarité de l'emploi et pour la revalorisation des salaires.
( Photo : Fernard Bibas/ AFP )

La Guadeloupe est toujours paralysée par une grève générale contre la vie chère depuis le 20 janvier ; premier résultat de cette mobilisation, le prix de l'essence doit commencer à baisser ce lundi, une baisse en deux temps. La Martinique est en grève aussi depuis 3 jours, et plusieurs grandes surfaces ont été obligées de fermer hier.

Interrogé sur la vie chère dans Le Journal du dimanche de ce jour, Yves Jego, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, évoque des « marges qui paraissent abusives dans la distribution » et un « enrichissement sans cause des compagnies pétrolières ». « Je veux démonter toute la chaîne de distribution. Il faut faire jouer la concurrence et, au besoin, casser les monopoles», ajoute-t-il. Evoquant les prix du carburant, il affirme que « le système de fixation du prix du carburant est complètement faussé ».

Les négociations quadripartites - LKP (Comité contre l'exploitation outrancière) -patronat-collectivités territoriales-Etat, qui doivent trouver une issue à la grève générale qui touche la Guadeloupe depuis le 20 janvier, ont été suspendues cette nuit pour reprendre dans quelques heures. 

Le Mouvement des entrepreneurs de Guadeloupe (MEG), qui regroupe depuis une semaine l'ensemble des organisations patronales insulaires, a fait des propositions d'augmentations salariales immédiates, différenciées selon que les entreprises emploient moins ou plus de 20 salariés. Le Smic brut annuel pourrait passer à 18 252 euros, soit 200 euros de plus que le Smic légal annuel. Cette proposition a été rejetée par le LKP qui la juge insuffisante. 

Hier, la situation s'était à nouveau tendue en Guadeloupe. L'unique dépôt pétrolier de la Guadeloupe, à Baie-Mahault (est de Basse-Terre), a de nouveau été bloqué hier matin par des manifestants. Le LKP réclame une nouvelle baisse de 20 centimes. Les écoles sont restées fermées et l'activité portuaire demeure interrompue: les syndicats du port et ceux des dockers ont déposé jeudi leur propre cahier de revendications.

En Martinique, c'est demain que les négociations reprennent entre Etat, élus, patronat et le tout nouveau « collectif du 5 février ».

Reportage : Des manifestants font fermer les magasins

« C'est un manque à gagner mais on est obligé, on n'a pas le choix... Moi, cliente, je suis d'accord avec le mouvement »

08/02/2009 par Fabrice Defrémont, RFO