Article publié le 10/02/2009 Dernière mise à jour le 10/02/2009 à 05:03 TU
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Barack Obama répond aux questions des journalistes lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, le 9 février 2009.
(Photo : Reuters)
« Ce n’est pas comme ça que j’avais imaginé le début de ma présidence », a plaisanté Barack Obama, sur un ton plutôt amer. Un peu plus tôt dans la journée, il s’était rendu dans une ville sinistrée de l’Indiana, où le taux de chômage a triplé depuis un an. Et c’est de là-bas qu’il a imploré le Congrès d’agir vite, d’adopter le plan de redressement de l’économie, sous peine de plonger le pays dans une crise irréversible.
Hier soir, il a reçu des bonnes nouvelles, un accord au Sénat qui lui permet d’espérer signer la loi dans les prochains jours. « Mais même avec cela, dit le président américain, il ne faut pas s’attendre à ce que les choses s’améliorent rapidement ».
« Je n’ai pas de boule de cristal, et nous faisons face à une crise sans précédent. Mais mon espoir, c’est qu’après une année difficile, et cette année sera une année difficile, mon espoir c’est que l’année prochaine, on puisse commencer à voir des améliorations significatives. »
Aujourd’hui, Barack Obama repart en voyage, à la rencontre de ses concitoyens, pour leur expliquer la gravité de la situation et les solutions qu’il entend mettre en œuvre. Cette fois, il se rend en Floride, dans une ville, elle aussi, frappée de plein fouet par la récession.
Dialogue avec l’Iran
Sur le plan international, Barack Obama espère créer prochainement des « ouvertures » entre les Etats-Unis et l’Iran. « Ce que je prévois, c’est que dans les prochains mois, on va chercher à créer des ouvertures, qui nous permettront de nous asseoir à une table, face à face. Des ouvertures diplomatiques qui nous permettront d’orienter notre politique dans une nouvelle direction », a dit le président Obama.
Tout en espérant bâtir une relation de respect mutuel avec la République islamique d’Iran, Barack Obama a prévenu : « Il faut que l’Iran comprenne que nous trouvons inacceptable le financement des organisations terroristes, que nous croyons qu’un Iran doté de l’arme nucléaire pourrait conduire à une escalade nucléaire profondément déstabilisatrice dans la région ».
Le président Obama a rappelé qu’il a pour objectif d’empêcher la prolifération nucléaire de manière générale et qu’il était « important que les Etats-Unis et la Russie donnent l'exemple dans ce domaine ».
Par ailleurs, le nouveau locataire de la Maison Blanche a promis de ne pas laisser al-Qaïda et son chef Oussama ben Laden « agir impunément » en Afghanistan.
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