Article publié le 15/02/2009 Dernière mise à jour le 15/02/2009 à 21:02 TU
Les portraits de l'avocat spécialiste des droits de l'homme, Stanislav Markelov et de la journaliste Anastasia Baburova, assassinés le 19 janvier à Moscou, sont portés par des partisans de l'opposition lors d'un rassemblement dans la capitale, le 15 février 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
Quatre cents personnes dans les rues de Moscou. Dans le contexte russe actuel, la manifestation de ce dimanche est non négligeable. Toutes les grandes figures de défense des droits de l'homme du pays étaient sur place, pour protester contre la mort de Stanislav Markelov et d'Anastasia Babourova le 19 janvier dernier.
Les manifestants ont appelé à une mobilisation permanente, jusqu'à ce que la lumière soit faite sur ce double meurtre, qui avait eu lieu en pleine rue, à Moscou, à la sortie d'une conférence de presse.
Malgré le mot d'ordre des organisateurs, de ne pas politiser le rassemblement en évitant les slogans, plusieurs manifestants ont dénoncé le silence des autorités et affiché leur opposition au Kremlin et au Premier ministre Poutine. Ce qui est d'ailleurs étonnant, c'est que la manifestation, d'abord interdite, a finalement été autorisée par les autorités.
C'est la deuxième fois ce week-end que le pouvoir russe tolère des rassemblements hostiles à sa politique. Peut-être une volonté de calmer le jeu, alors que le Kremlin craint de plus en plus des débordements sociaux, en raison de la crise économique.
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