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France / Conflit social

Blocage total dans le conflit aux Antilles

par  RFI

Article publié le 16/02/2009 Dernière mise à jour le 16/02/2009 à 14:55 TU

Le ton monte dans les Antilles françaises tandis que les négociations restent dans l'impasse. « Le mouvement ne s’essouffle pas, il s’amplifie » prévient le leader du « collectif contre l’exploitation » (LKP) en Guadeloupe, Elie Domota. Le collectif exige toujours que l’Etat respecte « ses engagements » pour les augmentations de salaires. En Martinique, le « collectif du 5 février » a appelé à une grande mobilisation ce lundi matin. D’une manière générale, les habitants d'Outre-mer s'inquiètent de l'arrivée massive de forces de l'ordre.

Manifestation à l'appel du LKP, le 14 février 2009, dans la ville du Moule. En 1952, quatre ouvriers avaient été tués dans cette commune de Guadeloupe lors d'une marche de protestation pour des augmentations de salaires.( Photo : Julien Tack / AFP )

Manifestation à l'appel du LKP, le 14 février 2009, dans la ville du Moule. En 1952, quatre ouvriers avaient été tués dans cette commune de Guadeloupe lors d'une marche de protestation pour des augmentations de salaires.
( Photo : Julien Tack / AFP )


Après la démonstration de force du « collectif contre l'exploitation » (LKP), qui mène la grève depuis le 20 janvier en Guadeloupe et a rassemblé samedi entre 9.000 (selon la police) et 50.000 (selon les organisateurs) manifestants, des sources craignaient un durcissement du conflit.

Le LKP a refusé de suivre les élus de gauche qui l'avaient appelé samedi « à un assouplissement de la grève » et à cesser d'obliger les commerces à fermer. « Le mouvement ne s'essouffle pas, il s'amplifie », a prévenu le leader du LKP, Elie Domota, qui a durci le ton, accusant l'Etat de vouloir « tuer les Guadeloupéens » en envoyant des renforts de gendarmes.

Le conseiller social de Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, a renvoyé les partenaires sociaux à leurs responsabilités face à la dégradation de la situation dans l'île, pointant l’attitude du patronat.

Raymond Soubie

Conseiller social de Nicolas Sarkozy

« Mettre une charge trop importante (…) sur les entreprises pourrait faire basculer totalement l’économie de l’île. »

16/02/2009 par France Inter/Le Monde/I Télé

Ce week-end, deux délégations de parlementaires du Parti socialiste se sont rendues, l'une en Guadeloupe et en Martinique, l'autre à la Réunion.

Un déplacement pour faire preuve de solidarité envers les Antillais, pour témoigner dès leur retour à Paris de la réalité sociale et enfin pour interpeler l'Etat.

Christian Paul

Député PS de la Nièvre et ancien secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer

« Nous avons surtout eu (…) le sentiment que l’Etat avait abandonné le terrain. »

16/02/2009 par Caroline Vicq

Le PS demande à Nicolas Sarkozy « de s'exprimer » sur la crise pour marquer le « retour nécessaire de l'Etat » dans les négociations.

Beaucoup d'observateurs ne voient pas d'issue rapide au conflit, en tous les cas pas avant mercredi, date du sommet social à l'Elysée.

La solution serait-elle de changer le statut des Départements d'Outre-Mer (DOM) ?

Gérard Larcher

Président du Sénat

« L’Outre-mer a été conçu suivant un système né en 1946 (…) Est-ce qu’il ne faut pas faire naître un autre système institutionnel ? »

16/02/2009 par Europe 1/ Le Parisien/ Aujourd'hui en France