par RFI
Article publié le 18/02/2009 Dernière mise à jour le 18/02/2009 à 08:25 TU
L'île a vécu une nouvelle nuit d'échauffourées opposant une centaine de jeunes, certains armés de fusils, aux forces de l'ordre, à Baie Mahault, ville située à 10 km au nord de Pointe-à-Pitre. Dans la capitale, des dégradations, saccages et affrontements se sont également produits. Trois policiers ont été blessés. Vers minuit, en raison du nombre important de barrages, il était difficile de sortir de la ville, où peu de monde circulait. La capitale présentait ce mercredi matin un visage de dévastation et l’on peut craindre un embrasement du conflit paralysant la Guadeloupe.
Les gendarmes entourent des manifestants appréhendés près de Pointe-à-Pitre.
( Photo : Dominique Chomereau/ Reuters )
Avec Frank Aristide, RFO Guadeloupe
Des jeunes encagoulés, âgés de 15 à 30 ans, ont brisé le rideau pour pénétrer dans le centre commercial. Les forces de l’ordre sont intervenues, elles ont alors été encerclées par toute une bande à l’extérieur, des individus très nombreux et armés jusqu’aux dents.
Des détonations se sont produites, les jeunes ont chargé les gendarmes. Au moment où leur hélicoptère survolaient la zone, deux jeunes ont tiré sur l’engin avec des fusils à pompe.
Au total, trois gendarmes ont été blessés par arme à feu lors de ces affrontements. Ils ont été conduits au centre hospitalier de Pointe-à-Pitre. Trois jeunes ont été interpellés, dont un qui cambriolait une parfumerie, située à l’intérieur du centre.
Un appel au calme a été lancé par le leader du LKP (Le Collectif contre l’exploitation), Elie Domota, un appel qui ne semble guère avoir été entendu.
« Des slogans comme la Guadeloupe aux Guadeloupéens, ça crée de vraies inquiétudes. »
Représentante du mouvement des entreprises, qui regroupe, entre autres, le Medef et la CGPME de Guadeloupe
« 96 % des entreprises en Guadeloupe sont de petites entreprises qui avaient déjà du mal à faire face avant et qui aujourd’hui sont complètement dévastées. »
A écouter
A lire