par RFI
Article publié le 09/02/2009 Dernière mise à jour le 10/02/2009 à 01:22 TU
Le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, Yves Jégo est rentré à Paris. Son départ « surprise » de l’île est mal apprécié par les acteurs sociaux, mais le secrétaire d’Etat affirme qu’il devait présenter au Premier ministre « les résultats de la première semaine de travail ». Le chef du gouvernement, François Fillon a d’ailleurs convoqué une réunion des ministres sur la crise en Guadeloupe le mardi 10 février à Matignon. Il s’agira de faire le point, dit-on, dans les cabinets ministériels sur des mesures qui vont « changer la vie de Guadeloupéens ». Sont en jeu quelque 108 millions d’euros d’exonérations demandées par les entreprises concernant l’impôt sur les sociétés et la taxe professionnelle, sans oublier un préaccord sur l’augmentation des salaires. Yves Jégo recherche la validation de 132 mesures négociées pour régler le conflit en Guadeloupe.
Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer (d), a rencontré le Premier ministre François Fillon à Matignon, le 9 février 2009.
(Photo : AFP)
Yves Jégo s'est entretenu avec François Fillon lundi après-midi au sujet de la crise en Guadeloupe. Après une heure de réunion, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer a simplement annoncé que le Premier ministre avait convoqué, mardi, des ministres pour parler notamment des 132 mesures mises en place pour aider les habitants à se sortir du conflit.
« Le Premier ministre a décidé de convoquer demain matin une réunion de ministres pour faire le point de la mise en oeuvre des mesures qui vont changer la vie des Guadeloupéens... »
Ils l'ont dit... |
A propos du départ d'Yves Jego : le député PS Eric Jalton a appelé « le peuple debout à peser, par sa mobilisation, face à la violence que nous fait l'Etat ». Jacques Gillot, président (apparenté PS) du Conseil général, s'est dit « révolté ». « Nous dénonçons le mépris le plus total affiché par le secrétaire d'Etat et appelons la population à renforcer la mobilisation jusqu'à la paralysie totale de la Guadeloupe », a, quant à lui, lancé Elie Domota, porte-parole du collectif gréviste. De son côté, M. Jego a affirmé qu'il considérait « comme un honneur » l'émoi provoqué par l'annonce de son départ : « La décision a été prise en début d'après-midi et tout le monde a été informé : il n'y a aucune raison de s'affoler », a-t-il dit sur Radio Caraïbes Internationale (RCI). Avec AFP |
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