Article publié le 18/02/2009 Dernière mise à jour le 19/02/2009 à 05:41 TU
Le cabinet de sécurité israélien a décidé, à l'unanimité, de conditonner la conclusion d'un accord de trêve avec le Hamas à la libération du soldat Gilad Shalit. Ce durcissement de position et cette nouvelle condition risque de retarder un accord et suscite de nombreuses critiques y compris dans les rangs israéliens. Le Hamas a aussitôt rejeté les « conditions » posées par Israël.
Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Le Hamas accuse : « Israël veut utiliser la trêve et Shalit à des fins politiques dans le cadre des tractations en cours » sur le futur gouvernement. Dans un communiqué, le mouvement islamiste rejette les nouvelles conditions israéliennes qui « entravent délibérement » selon lui, « les efforts de l'Egypte ».
L'Egypte qui sert de médiateur et qui pensait être sur le point d'obtenir un accord pour une trêve durable, est de fait furieuse. Le président Moubarak, en personne, accuse l'Etat hébreu de faire marche arrière. Le Hamas a également du mal à digérer la nouvelle exigence israélienne. L'un de ses dirigeants, Mahmoud Zahar, dont les propos sont rapportés ce matin dans la presse arabe, ne cache pas que son mouvement a été très surpris d'apprendre que la libération de Shalit conditionnait désormais tout accord. D'autres responsables du Hamas estiment même avoir été « trompés » par Israël.
En principe, l'accord qui était sur le point d'être signé, prévoyait d'ouvrir les points de passages et de lever le blocus à 80%. Les négociations sur la libération du soldat Shalit devaient se poursuivre de façon séparée. Cette ligne d'action était celle suivie par le ministre de la Défense, Ehud Barak et par le négociateur israélien Amos Gilad.
Le quotidien Maariv se fait l'écho de sa colère et de son incompréhension. « Que cherche à faire le bureau d'Olmert ? A insulter l'Egypte ? », s'interroge l'homme qui est aujourd'hui au coeur de toutes les négociations sensibles avec le monde arabe. « C'est de la pure folie », ajoute-t-il. « L'Egypte est notre dernière alliée dans la région ».
« Le président Peres a ouvert ses consultations en recevant d'abord les représentants du parti arrivé en tête des élections, Kadima. »
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